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Les Européens soutiennent les objectifs du millénaire pour le développement



  • À la veille de la date symbolique du mi-parcours pour parvenir aux objectifs du millénaire pour le développement (OMD), une enquête de la Commission européenne montre le large soutien du public aux priorités fixées par l'Union européenne en matière de coopération au développement. La plupart des Européens (66 %) considèrent la réduction de l'extrême pauvreté et de la faim dans les pays en développement comme une priorité. La lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies constitue le deuxième objectif prioritaire (46 %). Dans l'ensemble de l'Union européenne, la plupart des citoyens estiment que c'est l'Afrique subsaharienne qui a le plus besoin d'aide (64 %).
    Le commissaire chargé du développement et de l'aide humanitaire, Louis Michel, a déclaré ce qui suit: «Il s'agit clairement d'une question envers laquelle les Européens et la Commission se sentent engagés. L'année dernière, un montant supérieur à 100 € par citoyen de l'UE a été consacré à l'aide publique au développement. Accorder davantage d'aide, améliorer son efficacité, renforcer la coordination entre nous et assurer la cohérence avec d'autres politiques telles que le commerce et l'environnement, voilà comment nous pouvons contribuer à la réalisation des OMD d'ici 2015.»

    L'enquête montre que, dans l'ensemble, les citoyens de l'UE semblent avoir des idées relativement précises sur les priorités de l'aide au développement. Reflétant le premier des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), adoptés par les Nations unies en l'an 2000, «la réduction de l'extrême pauvreté et de la faim» est unanimement citée comme la priorité essentielle de l'aide au développement: 66 % des citoyens de l'UE la classent dans le tiercé des priorités.

    En relation avec cela, la majorité d'entre eux (64 %) considèrent que l'Afrique subsaharienne est la région ayant le plus besoin d'aide au développement. Ce résultat représente près du double du pourcentage obtenu pour le sous-continent indien qui se classe en deuxième position avec 34 %. Cette opinion est partagée par une majorité de répondants dans chaque État membre sondé.

    En ce qui concerne l'aide au développement de l'UE en Afrique, les citoyens européens considèrent la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et d'autres maladies comme le domaine le plus important (46 %), devant la paix et la sécurité (43 %) et les droits de l'homme (37 %).

    La principale motivation des pays plus riches pour aider les pays plus pauvres est d'ordre pragmatique. 28 % des citoyens de l'UE citent la stabilité globale comme première motivation et 28 % d'autres répondants mentionnent leur propre intérêt en termes d'avantages économiques résultant d'un accroissement des échanges entre les pays donateurs et les pays bénéficiaires.

    Au niveau non plus des opinions mais des connaissances, cette enquête montre toutefois que les Européens ont une connaissance extrêmement limitée des initiatives internationales en matière de politiques d'aide au développement, notamment les objectifs du millénaire pour le développement et le consensus européen sur le développement, un ensemble de principes adoptés par toutes les institutions de l'Union européenne en décembre 2005 pour améliorer la cohérence et l'harmonisation de l'aide européenne au développement. Même si respectivement un cinquième et un quart des citoyens européens ont entendu parler de ces politiques, seule une très faible minorité (4 % et 6 % respectivement) en connaît le contenu.

    Enfin, la valeur ajoutée de l'UE en tant qu'acteur du développement n'apparaît pas clairement aux yeux de ses citoyens bien que l'UE soit le plus grand fournisseur d'aide au développement au monde. Un tiers des citoyens de l'UE n'a pas été en mesure de déterminer un avantage de l'UE par rapport aux gouvernements nationaux (28 %) et quelques répondants (5 %) ont déclaré spontanément que l'UE n'apportait aucune valeur ajoutée pour l'octroi d'aide au développement.

    L’UE est le plus grand bailleur de fonds au monde. En 2006, l'aide publique au développement de l'UE s'est élevée à 48 milliards €, soit 0,42 % du RNB (ce qui dépasse l'objectif intermédiaire de Monterrey de 0,39 % pour 2006). En 2005, le Conseil européen s'est engagé à augmenter les dépenses d'aide d'au moins 20 milliards € par an d'ici 2010 et à atteindre l'objectif de 0,7 % d'ici 2015.

    L'enquête a été réalisée entre février et mars 2007 dans les vingt-sept États membres de l'Union européenne. Près de 27 000 répondants ont été interrogés en face-à-face à leur domicile, dans leur langue nationale.
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