3ème rencontre du réseau régional
pour l'environnement de la Corne d'Afrique (HOA-REN)
Pour une gestion rationnelle des eaux
Les travaux d'un forum axé sur les ressources en eau dans la Corne de l'Afrique, qui a réuni six pays, a débuté le 13 octobre dernier au Kempinski Palace de Djibouti. Inauguré par le président de l'Université de Djibouti, Dr Abdillahi Omar Bouh, et honoré par la présence de l'ambassadeur des Pays-Bas qui s'est déplacé depuis Addis-Abeba, ce forum doit permettre de dégager les voies et moyens d'encadrer l'approvisionnement en eau potable dans la région de la Corne d'Afrique.
La gestion des ressources en eau, souci majeur dans beaucoup de pays africains, a été le thème central de la 3ème rencontre du réseau régional pour l'environnement de la Corne d'Afrique (HOA-REN). Organisée conjointement par le centre réseau régional, l''université de Djibouti et l'association Djibouti Nature, cette rencontre qui se tient tous les deux ans, et pour la première fois à Djibouti, a pour objectif la concertation de tous les pays partenaires afin de renforcer leurs efforts pour la protection de l'environnement.
Le but sous-jacent de ce type de réunion est de raffermir le réseau HOA-REN et surtout d'étendre son action vers d'autres domaines comme la consolidation des relations entre les sociétés civiles et les unités de recherche des pays de la Corne (universités et centres de recherche). Cette troisième rencontre axée particulièrement sur la gestion de l'eau consiste à trouver des solutions tangibles et efficaces pour la question cruciale de l'eau, devenant non seulement rare mais source de conflits sociaux.
Au cours de quatre jours de travaux, les séminaristes se pencheront sur la gestion des eaux pluviales, des rivières, des fleuves mais aussi des eaux souterraines et celles usées dont le recyclage n'a pas été développé dans certains pays de la région. Ainsi, les participants des pays de la Corne membres du réseau HOA-REN vont échanger leurs expériences pratiques et leurs craintes pour dégager des solutions au problème de gestion d'eau dans toute sa structure.
Soulignons, par ailleurs, que la sécheresse qui affecte la région rend la question de l'eau plus percutante pour des millions de petits agriculteurs mais aussi pour des millions de nomades, fuyant les régions arides pour trouver de la fertilité naturelle à leurs cheptels. La question de l'eau se pose donc de manière déterminante dans cette région du monde.
Etant donné l'accroissement démographique considérable dans notre région, il va de pair qu'un impact peut s'avérer possible sur la gestion des ressources en eau. Un changement est réalisable, si et seulement si l'Homme est convaincu de limiter ses opérations de dégradation.
Selon Chris Anmen, responsable de gestion d'eau dans la région du Tigré, au Nord de l'Ethiopie, une réhabilitation physique a été réalisée. "Des résultats concluants ont été enregistrés. La récolte pluviale a été conservée dans des tranchés grâce à des terrasses en demi-cercle, construites pour contenir l'eau qui se déverse vers la mer", précise-t-il. "Car, dit-il, avec ce système d'irrigation, le changement est perceptible, lequel nous a d'ailleurs permis de voir pousser des arbres en moins d'une année".
Comme quoi, l'espoir demeure de changer le cours des choses dans bien de pays.
MAAS
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