La feuille de route de l’Union Européenne, qui inclut les objectifs définis par chacun des 27 pays membres, vise une production a minima de 20% d’énergies renouvelables dans la consommation finale de l’énergie à l’horizon 2020. Ce chiffre global est actuellement de 10%. Pris individuellement, le taux le plus bas attendu à l’horizon 2020 est de 10% (Malte), le taux moyen de 20% (Espagne), et le taux maximum de 49% (Suède). La France prévoit un taux de 23%. De manière globale, une hypothèse haute a été avancée par Christopher Jones, directeur des sources d’énergies nouvelles et renouvelables à la Commission Européenne, qui estime à 80% la part des énergies renouvelables de la consommation énergétique finale européenne à l’horizon 2050.
La contribution à cet objectif global de l’UE par filière énergétique renouvelable est tout aussi ambitieuse. A titres d’exemples : la contribution du photovoltaïque au secteur de l’électricité est estimée entre 33 et 40%, sous réserve de l’atteinte des objectifs en termes d’efficacité énergétique. Dans le secteur du chauffage et du froid, la contribution des énergies renouvelables (biomasse, solaire thermique et géothermie réunis), est estimée à 25%. Dans le secteur du transport, la part du biocarburant est estimée à 10% (sachant que le débat énergie contre sécurité alimentaire est loin d’être achevé aussi bien en Europe que dans les pays en développement, notamment).
A la lecture de ces chiffres, il faut convenir que les énergies renouvelables sont arrivées à maturité et la sensibilisation du public à leur utilisation doit s’accélérer aussi bien au Nord qu’au Sud. L’engagement politique planétaire entend faire de ces sources d’énergie le moteur principal du développement dans les décennies à venir.
Dans cette « perspective globale des énergies renouvelables pour tous les continents », thème de la table ronde d’ouverture aux autres continents, l’EREC a élargi le cercle des intervenants à plusieurs « panelistes » internationaux (Michael T. Eckart, ACORE, Etats-Unis), (Ernesto Macias, ARE, Espagne), (Li Junfeng, CREIA, Chine), (Shri. V. Subramanian, INWEA, Inde). Mohamed El-Ashry, président du comité directeur de REN21 a délivré le discours introductif de cette table ronde « intercontinentale ».
Il ressort des différentes contributions, la nécessité par ailleurs de la mise en place d’un « leardership » mondial qui catalyserait les politiques régionales et nationales, et qui contribuerait à un développement décentralisé des énergies renouvelables à l’opposé du modèle appliqué actuellement avec les énergies fossiles.
Kuami WOWOGNO (Bruxelles)
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