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La filière Banane et la Biodiversité en Guadeloupe et Martinique



  • Alors que 2010 est l'année de la biodiversité, la filière Banane nous parle des pratiques mises en place par les producteurs pour préserver et développer la diversité des animaux, insectes et plantes vivant au sein des bananeraies aux Antilles.

    • La richesse de la biodiversité dans les bananeraies

     Des inventaires de la faune et de la flore dans les bananeraies ont permis de répertorier 273 espèces de plantes différentes (contre 80 à 115 sur des vignobles métropolitains en comparaison) et 72 espèces d'oiseaux !

     L'étude ADVENTILLES menée par les CTCS (Centre Technique de la Canne et du Sucre) de Guadeloupe et de Martinique et le CIRAD, en partenariat avec les filières Banane et Canne a pour objectif la conception d'un guide exhaustif de la flore présente en bananeraies et dans les champs de canne à sucre.

    • Les pratiques qui favorisent la biodiversité

    La filière Banane de Guadeloupe & Martinique met en place des pratiques durables concourant de manière croissante au retour et à la préservation de la biodiversité dans les bananeraies. Parmi ces pratiques :

    - la réduction de 72% de l'emploi des produits phytosanitaires,

    - la généralisation des jachères permettant la mise au repos temporaire d'une terre entre deux cultures,

    - la rotation des cultures avec pour objectif la reconstitution de la richesse du sol et donc de sa faune et de sa flore,

    - la sélection de plantes dites de couverture sous les bananiers (cf photo),

    - la mise en place de corridors biologiques : haies et bandes enherbées en bordure des parcelles.

    • Quand on travaille avec la nature...

    Dans la logique de développement de la biodiversité et de réduction de l'utilisation de produits phytosanitaires, la filière recherche des moyens naturels de lutte contre les ravageurs en favorisant la présence de leurs ennemis naturels.

    Par exemple, les plantes de couverture au pied des bananiers augmentent de 4 à 5 fois le nombre de prédateurs du charançon, un coléoptère dont la larve se développe à l'intérieur du bananier.

    D'ailleurs, l'étude réalisée par l'IT2 (Institut Technique Tropical), en partenariat avec la FREDON (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles), montre une présence importante et variée d'insectes ennemis des ravageurs : coccinelles, larves prédatrices et araignées. Un premier résultat prometteur !

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