Le document de travail de la Commission intitulé «Scaling up international climate finance after 2012» (Augmenter le financement international de la lutte contre le changement climatique après 2012) confirme qu'il sera difficile de réunir 100 milliards d'USD par an d'ici à 2020 mais que c'est possible si le bon équilibre est trouvé entre fonds publics, fonds perçus sur les marchés internationaux du carbone et fonds privés, provenant en partie des banques de développement. Les actions en faveur du climat et l'aide au développement doivent aller de pair et une solide coordination internationale doit être mise en place pour garantir l'efficacité des dépenses.
Mme Connie Hedegaard, membre de la Commission chargée de l'action pour le climat, a déclaré: «L'UE est déjà en bonne voie pour lancer son financement à mise en œuvre rapide pour la période 2010-2012. Et nous assumerons notre juste part des actions en faveur du climat à long terme. Les sources de financement privées et publiques de l'UE et d'autres pays développés sont essentielles pour soutenir les actions de réduction des émissions et d'adaptation des pays en développement au changement climatique.» M. Olli Rehn, membre de la Commission chargé des affaires économiques et monétaires, a souligné que «dans les prochaines années, de nombreuses économies avancées connaîtront de graves contraintes budgétaires. Les deniers publics ne suffiront donc pas pour régler la facture. Nous devons faire aussi appel à des sources de financement innovantes, notamment dans le secteur privé et sur les marchés du carbone. Nous devons faire bon usage des mécanismes de financement innovants en étroite collaboration avec les banques de développement.»
L'évaluation d'aujourd'hui, basée sur le rapport du groupe consultatif sur le financement de la lutte contre les changements climatiques du secrétariat général des Nations unies, présenté en novembre 2010, confirme largement les conclusions générales de ce rapport, à savoir qu'il sera «difficile mais faisable» de mobiliser 100 milliards d'USD par an d'ici à 2020. Plusieurs sources publiques liées à la tarification du carbone et analysées dans le rapport de ce groupe sont déjà mises en œuvre dans l'UE ou seront de plus en plus utilisées dans les prochaines années. Une coopération mondiale accrue serait nécessaire pour mobiliser d'autres sources publiques, comme les taxes sur le transport international maritime et aérien ou sur les transactions financières. Le marché du carbone peut apporter une contribution considérable si, outre une amélioration du mécanisme de développement propre existant, des mécanismes sectoriels applicables au marché du carbone sont mis en place. Les fonds privés joueront également un rôle incontournable dans l'augmentation du financement international de la lutte contre le changement climatique, et les banques multilatérales de développement, ainsi que les autres banques de développement, peuvent contribuer à accroître le poids du secteur privé.