source: journal de l'environnement.
La directive européenne sur les énergies renouvelables se
trouve fragilisée par l'action d'un citoyen irlandais. En faisant jouer
la convention internationale d'Aarhus, cet anti-éolien met en lumière
les défaillances du processus décisionnel européen, au niveau de la
participation du public.
Joli paradoxe. Alors que la convention d'Aarhus a été signée pour
faciliter, en matière de législation environnementale, l'information du
public, sa participation et son accès à la justice -dans le but d'une
protection accrue de l'environnement-, le texte apporte de l'eau aux
moulins des lobbies anti-éolien, et fragilise les politiques européennes
de lutte contre le changement climatique.
Tout a commencé le 15 octobre 2010 lorsque Pat Swords dépose une
"communication" (une requête) devant le comité d'examen de l'Unece
(United nations economic commission for Europe), en charge du respect de
la convention d'Aarhus (1). Selon cet ingénieur irlandais en chimie, le
plan local en faveur des ENR, ainsi que la directive européenne de 2009
sur laquelle il se base, ne respectent pas la convention d'Aarhus, et
en particulier ses articles
5 et
7 prévoyant la participation du public.
Son action est en réalité motivée par la détestation des éoliennes. "Non
seulement le paysage est dénaturé par les milliers de parcs éoliens en
cours d'installation, mais en plus les riverains souffrent de l'impact
sur la santé de leurs basses fréquences, et les oiseaux sont touchés",
écrit-il dans une lettre.