Le Joint Research Centre (centre de recherche commun), un laboratoire de recherche de l’Union Européenne, vient de produire un rapport sur l’état de l’énergie éolienne en 2014. Cette énergie progresse en Europe, mais la France est en retard sur l’éolien.
Si la Chine reste l’acteur principal de l’énergie éolienne avec 44 % du marché mondial, l’Europe est une région extrêmement importante du secteur. En effet (selon ce rapport relayé par site Quelleénergie.fr), avec une puissance installée totale de 129 GW en 2014, et une production de 265 TWh, l’énergie éolienne couvre 8 % du total de la demande d’électricité d’Europe. Les fabricants européens de turbines sont également très compétitifs au niveau mondial, puisqu’ils fournissent 78 % du marché hors-Chine. Ce dynamisme représente un pas important vers l’objectif des 27 % d’énergies renouvelables que s’est fixé l’Union Européenne pour 2030.
Mais au niveau intra-européen, les situations reste très contrastées. Ainsi, le champion de l’éolien en Europe (en production nominale) est l’Allemagne, suivie de l’Espagne et du Royaume-Uni. En production par tête, le Danemark, la Suède et l’Espagne occupent les premières places du classement. En Espagne, l’éolien est même devenu la première source d’énergie, avec 18 % de l’énergie du pays, soit autant que le nucléaire.
La France à la traîne
En comparaison, la France semble peu vertueuse. Au total, la production d’électricité à base d’énergie éolienne a représenté 17 TWh (térawatt-heure), soit environ 3 % de l’électricité annuelle produite dans l’Hexagone, alors que le gouvernement s’est fixé un objectif de 10 % pour 2020.
Il apparaît que l’éolien en France souffre du syndrome du NIMBY (Not In My Backyard). En effet, les français sont en général assez favorables aux éoliennes, mais ne souhaitent pas les voir installer à proximité de chez eux, car les éoliennes peuvent entraîner des nuisances visuelles et sonores. Pour les mêmes raisons, de nombreuses collectivités locales se montrent réticentes à mettre en place des projets éoliens sur leur territoire, malgré la distance minimale réglementaire de 500m entre les éoliennes et les habitations.