La Commission européenne a adopté un nouveau plan d'action visant à améliorer la protection de la nature et de la biodiversité dans l'Union européenne, dans l'intérêt de ses citoyens et de l'économie.
Ce plan comprend quinze actions à mener d'ici 2019 afin d'améliorer rapidement la mise en œuvre des directives «Oiseaux» et «Habitats», qui sont les politiques phares de l'Union dans le domaine de la protection de la nature.
Ces directives instituent le plus grand réseau intégré au monde de zones protégées présentant une riche biodiversité (réseau Natura 2000), qui couvre plus de 18 % du territoire terrestre et 6 % du territoire maritime de l'Union européenne. En fournissant des services écosystémiques tels que le stockage du carbone, la purification de l'eau, la pollinisation et le tourisme, ces zones protégées apportent à elles seules une contribution représentant 1,7 à 2,5 % du PIB de l'Union. Le plan d'action adopté aujourd'hui a pour objectif d'améliorer la gestion de ces zones, d'établir un lien entre la protection de la nature et les activités socio-économiques et, plus généralement, de collaborer avec les autorités nationales, les parties prenantes et les jeunes.
Frans Timmermans, premier vice-président chargé de l'amélioration de la réglementation, s'est exprimé en ces termes: «À l'issue d'un réexamen approfondi de ces directives, nous sommes parvenus à la conclusion qu'elles étaient adaptées à leur finalité. Nous allons à présent faire en sorte qu'elles réalisent pleinement leur potentiel en matière de protection et de préservation de la riche biodiversité de l'Europe. C'est un excellent exemple de la manière dont l'amélioration de la réglementation renforce la protection des normes environnementales rigoureuses de l'Union.»
Jyrki Katainen, vice-président pour l'emploi, la croissance, l'investissement et la compétitivité, a ajouté: «Ce plan d'action contient des actions concrètes qui amélioreront le fonctionnement des directives relatives à la nature. Nous établissons une base solide permettant de concilier la protection de la biodiversité avec les activités économiques, notamment les investissements dans notre patrimoine naturel. Notre réussite dépendra de notre capacité à coopérer de manière intensive avec les parties prenantes, en particulier les autorités locales et régionales.»
Karmenu Vella, commissaire européen chargé de l'environnement, des affaires maritimes et de la pêche, a déclaré à ce propos: «Le plan d'action prévoit des améliorations ambitieuses de la mise en œuvre des directives relatives à la nature. La meilleure manière de protéger les générations futures consiste à associer les jeunes. C'est précisément ce que fait notre corps européen de solidarité. Les autorités locales et régionales des États membres peuvent montrer la voie en mettant en œuvre cette initiative et les autres politiques nécessaires pour protéger notre patrimoine naturel.»
Karl-Heinz Lambertz, vice-président du Comité européen des régions, qui a également participé à l'initiative en raison du rôle clé joué par les autorités régionales et locales dans la mise en œuvre des directives, a déclaré ce qui suit: «Le plan d'action constitue un pas dans la bonne direction. En tant qu'assemblée représentant les villes et les régions d'Europe, nous en soutiendrons le déploiement et nous coopérerons activement avec les autorités locales et régionales pour faire en sorte que nous puissions réaliser les objectifs de l'Union en matière de diversité pour 2020.»
Les quinze actions, qui doivent être menées d'ici 2019, sont axées sur quatre domaines prioritaires:
Améliorer les orientations et les connaissances et garantir une meilleure cohérence avec des objectifs socioéconomiques plus larges
Favoriser une appropriation politique et renforcer le respect de la législation
Renforcer les investissements dans le réseau Natura 2000 et améliorer l'utilisation des fonds de l'Union
Améliorer la communication et la sensibilisation; mobiliser les citoyens, les parties prenantes et les communautés
Contexte
Les directives relatives à la nature [directive «Oiseaux» (1979) et directive «Habitats» (1992)] sont la pierre angulaire de la politique de l'Union européenne en matière de biodiversité. Elles ont fait l'objet, dans le cadre du programme de la Commission pour une réglementation affûtée et performante (REFIT), d'un «bilan de qualité» destiné à évaluer leur performance globale sur les plans de l'efficacité et de l'efficience. Le bilan de qualité a fait intervenir toutes les parties prenantes et a notamment donné lieu à la mobilisation positive de plus de 500 000 citoyens, qui ont exprimé leur soutien aux directives lors de la consultation publique organisée par la Commission – ce qui représente un niveau de participation record.
Les conclusions de la Commission relatives au bilan de qualité des directives «Oiseaux» et «Habitats» ont été publiées le 16 décembre 2016. Elles ont confirmé que les directives relatives à la nature sont adaptées à leur finalité, mais que, si l'on veut qu'elles atteignent leurs objectifs et réalisent pleinement leur potentiel, il y aura lieu d'en améliorer significativement la mise en œuvre, tant du point de vue de l'efficacité que de l'efficience, en collaboration avec les diverses communautés de parties prenantes dans les États membres et l'UE dans son ensemble, de manière à obtenir des résultats concrets sur le terrain.
Le plan d'action a été élaboré, à la lumière des constatations du bilan de qualité, par une équipe composée de 10 commissaires; Karl-Heinz Lambertz, vice-président du Comité européen des régions, a également participé à l'initiative en raison du rôle clé joué par les autorités régionales et locales dans la mise en œuvre des directives.
Communiqué de l'UE (807 hits)