Pourvue d’un taux ensoleillement record et de vents significatifs, la péninsule ibérique était considérée au début des années 2000 comme l’un des pays pionniers en matière d’énergies propres. Mais la crise de 2008 et le moratoire décrété en 2012 à l’arrivée au pouvoir des conservateurs, bouleversa le jeu des subventions et priva un nombre conséquent d’opérateurs des aides qui leur étaient destinées. Saisi du dossier, le tribunal arbitral de la Banque mondiale (Cirdi) a condamné pour la première fois vendredi 5 mai 2017, l’Espagne à indemniser un fonds britannique s’estimant lésé par cette chute des subventions. Une décision qui pourrait en amener d’autres et contraindre le gouvernement espagnol à assumer le coût de sa politique d’austérité.
Très actifs à l’international, les opérateurs espagnols spécialisés dans les renouvelables comme Gamesa, Gransolar ou Acciona le sont beaucoup moins dans leur pays. Les énergies renouvelables en Espagne connaissent en effet une véritable traversée du désert depuis 2012. A cette époque, le gouvernement conservateur avait refusé de maintenir les subventions attribuées aux nouvelles installations renouvelables et cela quelque soit la filière (solaire, éolienne, biomasse…).
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