Afin de protéger le patrimoine, de valoriser les actions communes de préservation de la biodiversité et de sensibiliser le public à l’environnement et au développement local, la France, Monaco et l’Italie se sont conjointement engagés dans une candidature à l’inscription au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, de l’espace transfrontalier nommé « les Alpes de la Méditerranée », dans la catégorie des biens naturels, critère géologique (VIII). Le périmètre de ce Bien, à la fois terrestre et marin, se situe à la charnière entre l'ouest méditerranéen et la péninsule italienne, au sud de la chaîne alpine, entre les Départements des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence, dans le sud-est de la France, et les Régions du Piémont et de la Ligurie, dans le nord-ouest de l’Italie.
Cet espace préservé inclut des zones naturelles protégées limitrophes telles que le Parc Européen Alpi Marittime/Mercantour et le Parc Alpi Liguri, des sites d’intérêt communautaire transfrontaliers, le Parc départemental de la Grande Corniche, deux géosites, ainsi qu’un domaine marin méditerranéen englobant une vaste portion de la marge continentale transfrontalière. Le projet implique près de 80 communes transfrontalières, dont 42 dans les Alpes-Maritimes. La Principauté est, pour sa part, concernée par son emprise marine.
Une convention-programme avait été signée en 2008 entre le Parc National du Mercantour, le Parc Alpi Marittime, le Gouvernement monégasque et la Fondation Prince Albert II de Monaco. Cette candidature intervient ainsi après plus de dix ans d’élaboration, d’inscription sur la liste indicative des trois États qui la composent et de multiples passages devant les instances ministérielles et celles de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
Le dossier a été officiellement déposé par l’Italie, en janvier 2018, auprès des instances du secrétariat du centre du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, après la signature conjointe de la candidature par S.E. M. Bernard Fautrier, Ministre plénipotentiaire, chargé de missions auprès du Ministre d’Etat et Administrateur délégué de la Fondation Prince Albert II de Monaco, M. Paolo Salsotto, Président du GECT Parc européen Alpi Marittime-Mercantour et M. Charles Ange Ginésy, Président du Département des Alpes-Maritimes.
S.A.S. Le Prince Souverain a souligné : " Ce territoire d’exception se situe à la frontière de trois pays, il associe trois cultures et il rassemble trois populations avec un objectif commun partagé : sa protection. C’est ensemble que nous portons cette candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO qui sera ainsi la reconnaissance de tous nos efforts pour protéger les Alpes de la Méditerranée qui méritent tant une reconnaissance internationale. "
Sur tous les projets déposés au niveau international, la candidature des Alpes de la Méditerranée, qui est aujourd’hui en phase finale, fait partie des 43 dossiers sélectionnés. Elle bénéficie désormais d’une lecture fine de la part de spécialistes internationaux de renom, sélectionnés par l’UICN. Ces derniers ont demandé à visiter l’ensemble du périmètre transfrontalier. Aussi, des experts géologues et naturalistes spécialisés dans la tectonique des plaques, dans la protection et dans les plans de gestion découvriront prochainement les 8 sites qui composent le périmètre. Toutes les forces vives des partenaires du projet sont mobilisées pour que cette évaluation in situ se déroule dans les meilleures conditions possibles.
Le retour de cette évaluation donnera lieu à la soumission finale du dossier. Une réponse définitive sera donnée au cours de la 43ème session du Comité du Patrimoine Mondial qui se tiendra à Bakou, Azerbaïdjan, du 30 juin au 10 juillet 2019.
Par le soutien à cette candidature des Alpes de la Méditerranée, la Principauté s’engage à poursuivre et à renforcer ses démarches environnementales et de développement durable sur ce territoire.
Source : Gouvernement Princier de Monaco
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