Développement durable: rétrospectives et prospectives
Dossier du groupe de prospective du Senat sur le developpement durable, 8 octobre 2004.
Comment respecter l’intégrité de la biosphère sans porter atteinte au dynamisme technologique et économique de nos sociétés ?
Quels sont les moyens concrets permettant de construire un développement économique et technique en fonction d’une attitude respectueuse de la nature ?
Dominique Bourg remarquait, dans l’éditorial que nous publiions dans la Lettre de prospective du 22 juillet 2004, que « le développement durable tranche avec cette idée de modernité sans entraves : il consiste en une réintégration intelligente des limites. Il n’existe malgré tout aucun système clé en main permettant de dessiner les contours d’une société nouvelle. » Autrement dit, il s’agit de redéfinir notre idée du progrès afin de déterminer nos objectifs futurs : comme le remarque Christian Brodhag, dans le premier article de ce dossier, la question du développement durable est à la fois prospective et rétrospective.
Aussi, le développement durable ne peut-il être envisagé que sur le long terme et demande une synergie des efforts qui commande une approche transversale, indissolublement environnementale, économique et sociale. C’est pourquoi Bernard Bachelier considère que le développement durable doit être le lieu d’un dialogue entre les acteurs de la communauté scientifique et la société.
Soulignant la nécessité des analyses prospectives en matière de développement durable, Alain Ayong Le Kama, en mesure aussi les limites et définit de façon très concrète le rôle que devrait tenir l’Etat face aux enjeux du développement durable.
Pourtant, soulignant que le projet d’un développement durable tient plus du vœu pieu que d’une action concrète, Olivier Godard, dans un article polémique, remarque que le développement durable est menacé d’insignifiance.
A la lecture du dossier, on comprend que pour passer de vœu pieu à véritable moteur d’un changement dans nos comportements, le développement durable demande une collaboration étroite entre acteurs publics et privés, économiques et sociaux.
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