Développement durable et décroissance
L'association 4D Montpellier organise le mardi 28 juin 2005 une conférence - débat sous le thème : « Développement durable et décroissance »
« Les risques qui menacent aujourd’hui l’humanité sont un défi à sa propre capacité de survie. Les fossés entre groupes sociaux, pays, cultures, se creusent ; et les ressources naturelles sont appauvries, bien au-delà de leur capacité de renouvellement. L’économie, qui aurait dû rapprocher les premiers et préserver les secondes, perd son sens en tournant en rond sur elle-même. Paradoxalement jamais les humains n’ont disposé d’autant de connaissances et d’outils pour inverser le cours des choses. » (www.association4d.org)
Le concept de développement durable amorcé par le rapport Bruntland en 1987, affirmé à Rio en 1992 et consacré à Johannesburg en 2002, se veut une réponse à ces risques, une issue à ces impasses. Mais, victime de récupérations et d’effets de mode, il est aujourd’hui confronté à la réalité de sa mise en œuvre. Si nombre d’acteurs politiques, économiques et sociaux ont intégré le développement durable dans leurs discours, les changements profonds mais nécessaires de nos modes d’organisation, de production et de fonctionnement se font toujours attendre. De l’utilisation par de nombreux acteurs et des interprétations multiples du concept de développement durable naît un paradoxe : cadre de référence pour beaucoup (OMC, entreprise, collectivités locales, pays, ONG, syndicats etc..), le développement durable est la cible privilégiée d’un tir nourri par les tenants de la décroissance.
Quelles sont exactement ces critiques, issues du courant « post-développementiste » et dans quelle mesure sont-elles nouvelles ?
Les tenants de la décroissance voient dans le développement durable une illusion de changement qui permet de repousser à plus tard l’interrogation essentielle sur la notion-même de développement. Cela renvoie en partie au débat qui eut lieu à la genèse du développement durable, à savoir dans quelle mesure ce concept était un changement de paradigme.
Plus que le débat théorique, il semble que ce soit la pratique et la (non) mise en œuvre du développement durable qui oriente le débat.
Si l’on vise ses faibles avancées depuis le rapport Bruntland compte tenu des enjeux, les critiques vis-à-vis du développement durable sont légitimes. Qu’est-ce que les promoteurs du développement durable ont à répondre à ces critiques ?
Est-ce bien le développement durable que critiquent les partisans de la décroissance, ou plutôt sa non mise en œuvre, et ne devraient-ils pas alors soutenir un retour aux sources du concept ?
Si le désaccord sur la gravité de la situation est faible entre les uns et les autres, quels sont les points de divergences et de convergences ?
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