Le rapport fait le point sur les travaux scientifiques, parus depuis mars 2003, non pris en compte dans le précédent rapport.

Le groupe d’experts estime qu’il ne peut pas à ce jour conclure définitivement sur l’existence d’effets
sanitaires causés par les champs électromagnétiques des téléphones mobiles. Ce jugement scientifique
est fondé sur :
- le manque de recul dans le temps des études épidémiologiques publiées à ce jour sur le cancer
et leur manque de puissance ne permettant pas d’inventorier précisément les relations dose-effet,
- la récente publication suédoise indiquant une augmentation possible des neurinomes du nerf
vestibulo-acoustique du côté de l’oreille exposée au téléphone mobile, venant s’ajouter aux résultats
positifs d’une étude suédoise antérieure et aux résultats négatifs danois en termes d’incidence.
- les nouveaux résultats épidémiologiques négatifs issus de Suède concernant d’autres tumeurs de
la tête,
- l’insuffisance de données concernant les autres types de maladies ou des populations spécifiques
(par exemple les enfants),
- les résultats expérimentaux majoritairement négatifs, et l’attente de données issues des grands
projets en cours (en particulier la perméabilité de la membrane hémato-encéphalique et la copromotion
des tumeurs).
Le groupe d’experts préconise donc de conserver une attitude de vigilance scientifique, en attendant en
particulier les résultats de l’étude Interphone qui devrait éclaircir un certain nombre de questions du fait
de son ampleur et de sa puissance, ainsi que ceux des grandes études de réplication expérimentales
encore en cours.
De plus, le groupe d’experts recommande d’amorcer des recherches sur des populations
potentiellement plus sensibles (comme les enfants) et de poursuivre les études sur les effets sanitaires
éventuels des nouveaux signaux.