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Informations sociales et environnementales : où en sont les entreprises françaises ?



  • L'étude de CFIE-Conseil examine le niveau de transparence des rapports développement durable de 60grandes entreprises cotées (dont la quasi-totalité des entreprises composant le CAC 40) sur la questionde leurs impacts sociaux, sociétaux et environnementaux. Le référentiel choisi est l’article 116 de la loiNouvelles Régulations Economiques (NRE) et son décret d’application. Quels sont les enseignements que nous pouvons tirer de l'étude des rapports annuels 2004 ? Lesentreprises ont-elles intégré tous les aspects de la loi ? Les politiques de développement durablesont-elles avancées ? Quelles sont les meilleures entreprises en terme de transparence ?Comment se distinguent-elles ?

    1. Un léger progrès entre 2004 et 2005
    Nous apprenons que la mise en place des politiques de développement durable semble gagner du terrain.A la vue des 60 rapports, nous constatons, que la majorité des entreprises a déterminé une politique en lamatière. Parallèlement, la progression globale, selon le référentiel de CFIE-Conseil, est légèrement supérieure à10 % d’une année sur l’autre. Cette progression est due particulièrement à l'amélioration des informationsdu volet social, le volet environnemental progressant dans une moindre mesure. Le volet sociétalprogresse peu, traduisant le peu d'intérêt des entreprises pour le respect des règlements internationaux etleur impact sur le développement régional. Les rubriques les moins renseignées ont trait à l'environnement. Les trois plus mauvaises notes reviennentà la prise en compte de l'écosystème, à la gestion des déchets et à la gestion et la prévention des risquesenvironnementaux. Par ailleurs, comme on pouvait s’y attendre, nous observons que les systèmes de reporting dedéveloppement durable les plus anciens sont les plus aboutis et commencent à constituer une base detravail intéressante pour dialoguer avec les entreprises.

    2. Quelques entreprises consolident leur avance
    Les entreprises qui se démarquent cette année sont Danone, la Société Générale, Vivendi Universal,Lafarge et BNP Paribas. Danone continue son effort de reporting et reste à la tête des entreprisesfrançaises, alors que les suivantes, grâce à l'intensification de leurs efforts, arrivent cette année dans lepeloton de tête.

    3. Des progrès observés, qui ne doivent toutefois pas occulter une certaine frilosité dans laatransparence ; le second souffle se fait attendre
    Un certain nombre d'entreprises a décollé cette année : il s'agit de Natexis Banques Populaires, Seb, etPPR. Il est à noter que M6 et EADS ont aussi connu une forte progression mais leurs niveaux ne sont pasencore satisfaisants. On peut y voir une prise de conscience des deux groupes qui ont démarré leurspolitiques. Il leur faut peut-être le temps de mettre totalement en place leur système de reporting et ons'attend pour l'année prochaine à une confirmation de leurs avancées.

    4. Des entreprises qui ne décollent toujours pas
    Au bas de l'échelle, une dizaine d’entreprises ne décolle toujours pas, parmi lesquelles on trouve Scor,Ispos, Cap Gemini, etc. qui ne semblent pas impliqués dans une démarche socialement responsable. Lesautres entreprises qui connaissent un niveau de rerporting faible font surtout partie du secteur des médiaset de la communication : Publicis, Havas, etc.
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