De décembre à mars, les températures ont été inférieures aux normales saisonnières. Ainsi, la consommation gazière a augmenté globalement entre octobre et mars d'environ 1 % par rapport à l'hiver 2004/2005.Corrigée des variations de température, on constate que la demande de l'hiver 2005/2006 est inférieure à celle de l'hiver 2004/2005. Cette baisse de la demande est essentiellement due aux gros clients raccordés directement au réseau de transport, les cogénérations ayant probablement moins fonctionné du fait du prix du gaz élevé. Pour les clients reliés aux réseaux de distribution, la baisse est moindre mais la hausse du prix du gaz sur les marchés internationaux, répercutée en partie au début de l'hiver aux consommateurs domestiques, a certainement favorisé des économies d'énergie et en particulier un chauffage moindre.

Les livraisons par gazoduc pendant l'hiver 2005-2006 sont restées stables par rapport à l'année précédente. On peut noter que les livraisons de gaz B à Taisnières ont connu une baisse d'environ 10%. Les livraisons à Obergailbach n'ont que peu souffert des aléas de la production russe et du transit via l'Ukraine. La crise russo-ukrainienne de début janvier n'a engendré qu'une baisse des livraisons très ponctuelle, représentant au total environ 120 GWh. La vague de froid en Russie et en Europe de l'Est a eu des effets plus notables, avec une baisse des livraisons début février. Au total, cette baisse représente environ 0,5 TWh par rapport aux flux habituels à cette période de l'année, mais reste normale compte tenu de la flexibilité habituelle des contrats d'approvisionnements gaziers par gazoduc.

Après un hiver 2004/2005 marqué par de faibles livraisons au terminal de regazéification de Fos et en ligne avec l'augmentation de la capacité du terminal (+ 28 %), les quantités déchargées ont augmenté de 31 % cet hiver. À Montoir, les quantités déchargées ont progressé de 2 %.

Source : DGEMP, énergies et matières premières.

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