« Le gouvernement français a annoncé fin octobre 2006 avoir accepté que les déchets chimiques de Côte d'Ivoire, résultant de l’actuel nettoyage des 400 tonnes de produits chimiques déversés fin août 2006 à Abidjan, soient traités en France. Les travaux de dépollution qui se terminent actuellement en Côte d'Ivoire, ont permis de récupérer l'ensemble des résidus d'hydrocarbure qui avaient été déversés dans les différents sites autour d'Abidjan. Devant l'absence d'installations spécifiques permettant d'éliminer en Côte d'Ivoire les 6.000 tonnes de déchets résultant des opérations de dépollution et après analyse du dossier de demande d'importation, la France a autorisé l'importation de ces déchets chimiques en vue d'un traitement en France ».
« Par ailleurs, Nelly Olin, ministre français de l'écologie et du développement durable, a demandé le renforcement de la réglementation européenne sur la gestion des déchets, dans un courrier adressé à Monsieur Dimas, Commissaire européen à l'environnement et à Monsieur Enestam, ministre finlandais de l'environnement qui assure actuellement la présidence du Conseil Européen de l'environnement. Ce déversement de déchets a mis en évidence la nécessité de responsabiliser davantage le producteur ou le détenteur de déchets ».
« Un tel principe figure déjà dans le droit national français (article L.541-2 du code de l'environnement) mais il ne se retrouve pas explicitement en droit européen. L'examen en cours, tant au Parlement européen qu'au conseil, du projet de directive cadre sur les déchets est l'occasion de combler ce manque et une proposition d'amendement a été transmise en ce sens. Pour Nelly Olin, « Une définition plus claire des responsabilités permettra à l'avenir d'éviter que de telles catastrophes ne se reproduisent. Il appartient au producteur ou au détenteur des déchets de prendre conscience qu'il est responsable de l'élimination sans impacts sur la santé et l'environnement ».