Grenelle de l’environnement : Les sept propositions du corps médical
La bonne santé est une préoccupation prioritaire de nos concitoyens. L’ensemble des 7 propositions suivantes élaboré par le corps médical de notre pays s’intègre dans le Plan d’action européen 2004-2010 en faveur de l’environnement et de la santé, lancé par la Commission européenne en 2004 [COM(2004) 416 final], au décours de l’initiative SCALE [COM(2003) 338 final] et discuté en juin dernier à Vienne dans le cadre d’une réunion intergouvernementale. Plusieurs experts de l’Appel de Paris ont contribué à l’élaboration de cette initiative et ont participé à la quatrième conférence ministérielle sur l’environnement et la santé organisée par l’OMS à Budapest en juin 2004. L’impératif de respecter la stratégie fixée par l’Europe lors de la détermination des mesures françaises en matière de politique sanitaire et environnementale est d’autant plus essentielle à considérer que la France prendra la présidence de l’Union Européenne à partir de juin 2008, et qu’il serait bienvenue qu’elle puisse présenter une politique ambitieuse en matière de santé, d’environnement et de recherche, dans le cadre de la législation européenne déjà existante. Comme l’ont indiqué les experts de l’Appel de Paris et d’autres participants à la conférence de Budapest, l’enfance est la priorité des priorités en matière de politique de santé environnementale, en raison de sa vulnérabilité. Quatre types de pathologies liées à l’environnement et concernant en particulier l’enfant, sont considérées être prioritaires par l’Union Européenne : l’asthme, les allergies, les endocrinopathies et les cancers. Le corps médical se doit donc d’être ici en première ligne, en particulier les médecins, puisque en vertu de leur mission de santé publique (code de santé publique), ils doivent concourir à la prévention, au dépistage, au diagnostic et au traitement de ces pathologies.
1/ Actualiser, compléter et activer concrètement le Plan National Santé-Environnement (PNSE)
2/ Instituer un moratoire concernant la construction de nouveaux incinérateurs d'ordures ménagères
(I.O.M.) et la délivrance des autorisations de coïncinération
3/ Renforcer les procédures d’autorisation de mise sur le marché (AMM) des produits phytosanitaires (pesticides), biocides, additifs alimentaires et cosmétiques, afin de les rendre aussi strictes du point de vue toxicologique et sanitaire que l’AMM utilisée pour les médicaments.
4/ Réduire significativement et de façon programmée l’utilisation quantitative et qualitative
des nitrates et pesticides
5/ Etendre l’interdiction d’utilisation des phtalates, aux dispositifs médicaux
6/ Redéployer le Plan cancer en l’articulant avec le PNSE, en réorientant les recherches dans le
domaine de la toxicogénomique (polymorphisme génétique) en relation avec l’environnement, et en
développant la toxicologie, l’épidémiologie et la prévention environnementale
7/ Développer la médecine préventive, en particulier la prévention environnementale, et de renforcer la formation initiale de toutes les filières médicales et paramédicales et la formation continue dans ce domaine.
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