Le GART se félicite de l'engagement en faveur des transports collectifs et du fret ferroviaire, fluvial et maritime
Après 4 mois de débats auxquels le Groupement des Autorités Responsables de Transport (GART) a activement participé, la dernière phase du Grenelle de l’environnement s’achève. Les transports y ont tenu une place importante répondant ainsi aux préoccupations du GART. Les élus responsables de transport se félicitent des mesures en faveur des transports collectifs, du fret ferroviaire, fluvial et maritime. Ils saluent également les propos du Président de la république reconnaissant les « effets néfastes » du désengagement de l’Etat dénoncés par le GART, depuis 2003, dans le domaine des transports publics urbains.
Le GART se félicite que le secteur des transports ait été placé au cœur des enjeux. A l'heure où se dessinent les premières mesures, le GART salue l'engagement de développer les déplacements alternatifs à la route et à l'aérien, pour les voyageurs comme pour les marchandises. Le financement par l’Etat de la remise à niveau du réseau ferré et de la création, à hauteur de 4 milliards € hors Ile-de-France, de 1500 km de lignes nouvelles de tramways notamment, mais aussi de Bus (et Autocars) à Haut Niveau de Service est une très bonne nouvelle. Le GART déplore néanmoins que l’Ile-de-France ne bénéficie pas d’une mesure de même nature, les mesures annoncées ne faisant que reprendre celles du contrat de projet sans aucun financement des projets de tramway et de Bus à Haut Niveau de Service. Le GART attire aussi l’attention sur le fait que les autorités organisatrices ont besoin de moyens financiers non seulement pour les investissements mais aussi pour financer les dépenses d’exploitation supplémentaires (les communautés urbaines et d'agglomération consacrent déjà près de 30% de leur budget aux transports) que ces investissements entraîneront. Les nouvelles taxes annoncées sur le mode routier doivent donc être affectées au financement des alternatives en transport collectif et au développement du fret ferroviaire, fluvial et maritime.
Les élus prennent également acte de la décision de l’Etat d’allouer 400 millions d’€ supplémentaires (par rapport à 2004) à la régénération du réseau ferré national. Ils tiennent cependant à souligner que cette somme est d’ores et déjà inscrite au projet de loi de finances pour 2008 et qu’elle demeure inférieure de 100 millions d’€ à ce qui était préconisé dans le cadre de l’audit mené en 2005 par l’Ecole polytechnique Fédérale de Lausanne.
Le GART se réjouit des vœux en faveur de l’intermodalité et espère que l’extension des compétences, qui faisait l’objet d’un large consensus et avait été reprise dans la synthèse finale des groupes de travail, sera concrétisée à l’issue des travaux des différents comités de pilotage qui seront constitués d’ici le 15 décembre. Cette extension des compétences des intercommunalités permettant aux collectivités de disposer de tous les leviers nécessaires à la mise en œuvre des plans de déplacements urbains (stationnement, politique "vélo", autopartage, taxis, gestion des marchandises, …) est en effet indispensable pour mettre en œuvre un véritable service public de la mobilité durable. Selon Michel Destot : « Les autorités organisatrices de transport ne pourront mettre en place les politiques de déplacements qu’elles ambitionnent - et que le citoyen attend - que si elles disposent des outils indispensables à leur mise en œuvre ». Cette question sera le thème de la table ronde du Congrès du GART qui se tiendra du 7 au 9 novembre à Clermont-Ferrand.
Source : Groupement des Autorités Responsables de Transport (GART)
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