Pour la seconde fois à quatre mois d’intervalle, les Français se déclarent autant (56%) voire plus inquiets (25%) des risques liés à la dégradation de l’environnement et du climat que des risques liés à la crise financière (17%). Un résultat qui peut sembler surprenant dès lors qu’il s’inscrit dans un contexte où l’actualité économique égrène chaque jour, avec âpreté, son lot de mauvaises nouvelles – recul des ventes des industriels, plan de restructuration, mise en chômage partiel, prévision de
récession économique, etc.
- Tandis que le pouvoir politique et les entreprises sont sous la pression du court terme, à travers ce sondage, les Français semblent leur indiquer qu’au-delà des indispensables actions immédiates il ne faut pas pour autant négliger une vision plus prospective intégrant les enjeux majeurs auxquels devront faire face nos sociétés dites modernes dans les décennies à venir.
- En outre, on notera avec intérêt que, d’une part, les populations les plus précaires –notamment les ouvriers- expriment dans une proportion identique (24/23%) leur inquiétude vis-à-vis des enjeux environnementaux et leur préoccupation vis-à-vis de la crise financière, et d’autre part, que les plus jeunes -18/24 ans- se distinguent par leur extrême sensibilité (34%) vis-à-vis des menaces qui pèsent sur la planète et ses écosystèmes.
- Au travers des résultats de ce sondage réalisé par LH2 pour le Comité 21 à la veille du débat parlementaire sur la mise en oeuvre du Grenelle, les Français semblent appeler de leurs voeux un New Deal tel que le résumait Al Gore en accueillant le plan du gouvernement américain pour sortir les États-Unis de la crise : « Bonne nouvelle, les mesures audacieuses qui s’imposent pour résoudre le problème climatique sont exactement les mêmes que celles qu’il faut prendre pour dénouer la crise économique ... »
Sondage réalisé par téléphone, du 13 février au 14 février 2009 par l’Institut LH2
pour le Comité 21.
Échantillon de 1053 personnes, représentatif de la population française âgée de
15 ans et plus, selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes :
sexe, âge, profession du chef de famille, après stratification par région et catégorie
d’agglomération.
[CRIS09]
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