Commissariat general au developpement durable
Études et documents - Numéro
27 - Août 2010 - 52 pages
L'empreinte carbone de la demande finale française est supérieure de 33% à la quantité de CO2 émise en France, une fois pris en compte le solde des émissions liées respectivement aux importations et aux exportations. La quantité de CO2 émise en France résulte pour 70% des activités de production ; 30% sont directement générés par les ménages (voiture et chauffage). Au cours de la période 1990-2007, le progrès technique réalisé en France a entraîné une baisse du niveau d'émissions unitaires de CO2 de la production et de la consommation. Cependant, l'augmentation du niveau de la production et de la consommation a de façon générale compensé les effets de cette baisse. Les émissions de l'ensemble de l'industrie ont toutefois baissé de 10 % au cours de cette période.
Dans le cadre de son programme de comptabilité environnementale, Eurostat - l'Office statistique de l'Union européenne - a développé une méthode pour la préparation de comptes d'émissions atmosphériques ventilés par activités économiques. Des travaux sont engagés en vue d'élaborer des comptes similaires pour d'autres domaines environnementaux (énergie, eau, déchets...). La combinaison de tels comptes avec le tableau entrées-sorties (TES) de la comptabilité nationale est connue sous le nom de Namea (National Accounting Matrix including Environmental Accounts) ; elle vise à analyser les facteurs déterminant l'évolution des pressions exercées par les activités économiques sur l'environnement.
En France, le Service de l'observation et des statistiques (SOeS) élabore les comptes d'émissions dans l'air (gaz à effet de serre, polluants photochimiques et acidifiants, métaux lourds...) avec l'appui du Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa). Ces comptes sont alors combinés avec le TES préparé par l'Institut national des statistiques et études économiques (Insee).
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