Nathalie Kosciusko-Morizet a présenté, mardi 30 novembre en Conseil des ministres, une communication sur le bilan pour la France de l'année internationale de la biodiversité.
"" 2010 a été décrété par l'ONU " année internationale de la biodiversité " : ce fut une réussite tant au plan international grâce aux avancées obtenues lors de la conférence de Nagoya qu'au plan national puisque le plan français a permis de créer un véritable élan en faveur de la biodiversité. Ainsi, la biodiversité, concept récent formé dans les cénacles environnementaux internationaux, est désormais connue du grand public et s'affirme comme l'une des dimensions d'un projet de société durable.
Le patrimoine naturel exceptionnel de la France, notamment grâce à son
outre-mer, lui donne une responsabilité particulière en matière de
préservation de la biodiversité. L'effort particulier de sensibilisation
effectuée en 2010 s'est traduit par une très grande participation des
citoyens aux 2 800 manifestations labélisées alors que parallèlement,
les engagements du Grenelle de l'environnement devenaient visibles avec
par exemple la création parc naturel marin de Mayotte ou le lancement du
parc de forêt de plaine " Entre Bourgogne et Champagne ".
Pour couronner cette année, la conférence de Nagoya a vu l'adoption d'accords historiques, redonnant ainsi, à la veille de la conférence de Cancun sur le climat, un nouveau souffle aux négociations environnementales. Elle a permis la mise en place d'un nouveau Plan stratégique de la Conférence sur la diversité biologique avec des conséquences directes sur les politiques françaises comme la suppression progressive ou la réorientation des subventions dommageables à la biodiversité.
Par ailleurs, un protocole juridiquement contraignant, qui met en place des règles d'accès aux ressources génétiques et de partage des avantages issus de leur utilisation, a été adopté. Fortement attendu par la France, pays à la fois fournisseur et utilisateur de ressources génétiques, ce protocole doit permettre de lutter contre la " bio piraterie " et d'aboutir à une répartition plus équitable des bénéfices issus de leur exploitation à des fins commerciales. Les travaux engagés par la France sur l'approche économique de la biodiversité et des services liés aux écosystèmes participeront à la cohérence de ce mécanisme.
L'année se conclura par la création par l'Assemblée générale des Nations Unies du " GIEC de la biodiversité ", pour lequel la France a beaucoup milité. Cette plateforme internationale, à laquelle la France participera activement grâce à l'expertise de ses scientifiques, aura pour mission d'alerter et d'informer l'opinion mondiale et les décideurs sur la perte de diversité biologique mondiale et sur les réponses politiques et économiques à y apporter.
2011 sera l'année au cours de laquelle chacun sera appelé à prendre des
engagements au travers de la nouvelle Stratégie nationale pour la
biodiversité. La sauvegarde des mécanismes de base du vivant, qui
permettent à notre civilisation de prospérer en s'appuyant sur les biens
et services que fournissent les écosystèmes, est un impératif de long
terme qui donne à tous des raisons d'agir."
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