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Les modes de financement et de gouvernance des associations de protection de la nature et de l’environnement



  • A l'été 2010, le bureau de la commission du développement durable de l'Assemblée Nationale a résolu de confier à Mme GENEVIÈVE GAILLARD et M. JEAN-MARIE SERMIER une mission d'information sur le financement et la gouvernance des associations de protection de la nature et de l'environnement.

    La protection de la nature et de l'environnement apparaît comme un pan relativement neuf de l'activité associative, même si de vénérables organisations, désormais séculaires, trahissent un intérêt déjà ancien de la population pour la préservation du milieu naturel et des espèces qui le peuplent. L'environnement entre pour une part tout à fait dérisoire dans les ressources du monde associatif, les montants qu'il manie demeurant loin des sommes brassées par les organisations sociales, caritatives ou encore sportives.

    Un examen du secteur associatif révèle un foisonnement et une disparité de situations qui ne présentent de points communs qu'à de rares occasions. Cette richesse s'explique par la diversité des objectifs poursuivis - qui peuvent d'ailleurs entrer en contradiction suivant les associations, sur des sujets tels que la politique énergétique ou la protection animale. Le dynamisme du domaine environnemental s'explique également par la prégnance dans le débat public des inquiétudes sur l'avenir de la planète à moyen terme, et notamment sur les conséquences du réchauffement climatique dont l'origine anthropique apparaît plus que probable. Les discussions internationales consécutives aux sommets de la Terre et au protocole de Kyôto expliquent partiellement le nombre d'associations environnementales ; elles justifient en revanche le sentiment maintes fois réaffirmé au cours des auditions d'une capacité importante de collecte de fonds auprès du grand public.

    Il reste que toutes les organisations écologistes n'ont ni la même structure, ni la même dimension, ni la même philosophie d'action, ni la même préoccupation. Une réglementation uniforme, un cadre contraignant unique, n'auraient aucunement lieu d'être, sauf à encourir un double écueil : sevrer la vie associative de ses petites structures par des standards trop élevés, autoriser tous les dévoiements par des exigences trop faibles...
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