L’un des plus grands maux de notre époque est l’inégalité qui subsiste entre les hommes et les femmes dans le monde du travail. Même si elles sont de plus en plus diplômées et ont même dépassées leurs homologues masculins dans le domaine, l’entrée des femmes dans le monde de l’entreprise est toujours plus longue et complexe.
Une situation qui évolue lentement en France
En France, les entreprises ne respectent toujours pas l’égalité entre les sexes. Jeudi 26 mars dernier, le ministère des Affaires sociales a annoncé que 1 500 entreprises ont fait l’objet d’une mise en demeure pour ne pas avoir respecté leurs obligations en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Parmi ces 1 500 entreprises, 48 ont été sanctionnées.
Les obligations en questions sont en vigueur depuis fin 2012. Les dirigeants doivent par exemple négocier des accords ou proposer de nouveaux plans d’actions afin de faire progresser l’égalité entre les hommes et les femmes dans leur entreprise. Les sanctions financières prévues peuvent être assez importantes puisqu’elles peuvent représenter jusqu’à 1 % de la masse salariale.
Selon Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, « ce dispositif et d’autres mesures gouvernementales permettent à la France d’engranger des progrès concrets ». Mais il existe toujours un grand écart de rémunérations entre les sexes. En France, les femmes doivent travailler près de trois mois de plus pour atteindre la rémunération annuelle moyenne des hommes.
Des femmes de plus en plus qualifiées
L’égalité entre les hommes et les femmes est toujours aussi complexe à atteindre. Cela peut paraitre paradoxal car depuis maintenant plusieurs années, les femmes sont plus diplômées que les hommes.
Néanmoins les stéréotypes persistent et dans certains secteurs. Au sein de l’ingénierie, de l’industrie, du BTP, de l’architecture ou de la logistique par exemple, la proportion de femmes a du mal à dépasser les 20 %. Il devient nécessaire d’encourager les collaborateurs à dépasser ces stéréotypes afin que les contributions de chacun soit reconnues à leur juste valeur.
Rappelons que les femmes ne représentent pas moins de 60 % du marché mondial des compétences à travers le monde entier. Il faut que les dirigeants d’entreprise comprennent que le fait de ne pas promouvoir des femmes aux postes qu’elles méritent est pénalisant non seulement pour ces femmes mais aussi pour l’entreprise qui se prive d’une belle source de talent et d’innovation.
De nos jours, les entreprises sont confrontées à deux importantes transformations. La première est celle de l’innovation et la seconde est une profonde mutation des ressources humaines. Donner à des femmes un accès à des positions plus importantes permettrait de s’armer de la meilleure des manières contre ces deux challenges.
Nathalie Bernier