Commissariat général au développement durable, Études et documents - Numéro 141 - Mars 2016
La société retire de nombreux services des écosystèmes forestiers : séquestration du carbone, production de bois et de fibres ou encore services récréatifs et de loisirs. Il est par ailleurs admis que le maintien de ces différents services est corrélé positivement avec le niveau de la biodiversité. L’évaluation des bénéfices de la préservation de la biodiversité forestière constitue un enjeu d’appui à la décision publique en matière de gestion forestière.
L’étude évalue la valeur que les Français accordent à divers modes de gestion favorables à la biodiversité en forêt publique, et cela pour la métropole. Elle vise les modes de gestion concernant la structure de la forêt (âge des peuplements), la diversité des essences du peuplement, la présence des restes d’exploitation (ou rémanents) et enfin la présence d’arbres à haute valeur écologique (« vieux bois »).
S’appuyant sur la méthode des expériences de choix, l’étude conduit à quatre résultats majeurs :
- la valeur accordée à la biodiversité augmente avec la connaissance et la sensibilité environnementale de l’individu ;
- le public valorise davantage les supports de la biodiversité qui sont les plus connus ;
- la sensibilité environnementale des individus et les usages effectifs de la forêt demeurent le socle des valeurs économiques accordées à la préservation de la biodiversité forestière.
Enfin, l’intérêt de l’évaluation économique est de disposer des variations de bien-être social associées à certains scénarios de gestion. À titre indicatif, le bénéfice social associé à l’évolution des forêts de feuillus du périmètre de la forêt domaniale métropolitaine vers des réserves de biodiversité, est estimé entre 2,9 et 3,2 milliards d’euros par an.
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