À l'occasion de la 4e semaine de l'Égalité Professionnelle, le gouvernement française lance un plan interministériel pour rééquilibrer les relations hommes/femmes en entreprise.
Écart de salaire, discrimination à l'embauche, sexisme, manque de mixité dans les filières... Les disparités entre hommes et femmes sont nombreuses dans le monde professionnel. À l'occasion de la 4e semaine de l'Égalité Professionnelle du 3 au 9 octobre, le gouvernement a lancé ce mardi 4 octobre un plan interministériel pour rééquilibrer les relations hommes/femmes en entreprise. "Les discriminations et le manque de mixité ont un coût social et économique inacceptable pour notre société", a regretté la ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, dans un communiqué citant un récent rapport de France Stratégie sur le sujet.
La ministre veut réussir à "développer une culture de l'égalité réelle entre les femmes et les hommes au travail". Pour remplir les objectifs, quatre axes ont été détaillés dans ce premier plan interministériel qui s'inscrit sur les quatre prochaines années : lutter contre les stéréotypes sexistes, améliorer l'accès à l'emploi des femmes, encourager le partage des responsabilités "domestiques" et prévenir les violences à l'encontre des femmes.
Pour cela, un label "Égalité professionnelle", qui viendra mettre en avant les bonnes pratiques des entreprises, ainsi qu'un observatoire de l'entrepreneuriat féminin vont être créés. Le plan intégrera également l'objectif du plan mixité 2014 visant à augmenter de 12 à 33% d'ici 2025 les métiers mixtes dans les transports, le bâtiment et le numérique.
Selon des chiffres du ministère, seuls 7,2% des hommes travaillent à temps partiel contre plus de 30% des femmes et l'emploi féminin se concentre dans 12 familles professionnelles sur un total de 87. Par ailleurs, une seule femme est dirigeante exécutive d'une entreprise du CAC40 (Isabelle Kocher chez Engie, ndlr), les hommes gagnent en moyenne 19% de plus que les femmes et une femme sur cinq dit avoir été confrontée à une situation de harcèlement sexuel au travail. Des fléaux contre lesquels veut lutter Laurence Rossignol. Cette dernière a déjà assuré vouloir engager une véritable "bataille culturelle".