Le nombre absolu de personnes sous-alimentées, c’est à dire celles souffrant d’une carence alimentaire chronique, est passé à près de 821 millions en 2017, contre environ 804 millions en 2016 selon la FAO. Conflits, catastrophes climatiques, l’instabilité alimentaire dans les pays en développement est croissante et est en partie la cause de la sous-nutrition. Dans les pays développés, c’est un tout autre schéma. Fongicides, herbicides, depuis le milieu du XXème siècle, l’emploi de pesticides est le symbole de la primauté de l’industrie chimique sur la santé des consommateurs, dans une société devenue majoritairement urbaine. 65 000 tonnes de pesticides étaient encore vendus en France en 2013 selon une étude menée en 2019 par Statista. La preuve en est qu'en Allemagne, l’institut fédéral chargé d’établir un rapport sur le risque du glyphosate pour la santé, a suivi les directrices d’un rapport écrit par l’industrie. L’heure est donc actuellement à la transparence et les décisions concernant cette substance classée « cancérogène probable » doivent suivre le principe de précaution. Peut-on donc dire que les pays développés sont arrivés à la sécurité alimentaire ?
Les pesticides sont des substances chimiques destinées à faire repousser les plantes, réguler la croissance des plantes, éviter la détérioration des produits pendant le transport, détruire ou combattre les espèces indésirables pour les plantes et les produits agricoles. Quel est le problème ? La bio-accumulation des substances toxiques pour la consommation humaine. En plus de consommer des produits agricoles qui ont poussé à l’aide de fertilisants chimiques, on les boit. Le produit pulvérisé sur les légumes s’écoule dans les eaux destinées à l’arrosage des plantes et dans les eaux pluvialesqui retombent sur les autres cultures. Or, une étude menée en 2013 par l’Irsem révèle que les personnes dont la profession les amène à^ être au contact de ces substances chimiques sont les plus touchées par l’apparition de pathologies telles que la maladie de Parkinson ou encore de certains cancers.
Les multiples manifestations organisées en Europe l’ont prouvé, les jeunes sont près à s’engager pour la planète. Pour changer la situation, quoi de mieux que l’éducation et l’orientation sur les futurs choix de consommation ? Jusqu’au 5 avril 2019, un concours est organisé sur le thème de «La biodiversité près de chez nous ». Destiné aux élèves du cycle 1, du cycle 2 et en périscolaire, ce concours s’inscrit dans le cadre de la 14e édition de la Semaine pour les alternatives aux pesticides qui se tiendra du 20 au 30 mars 2019.
Il s’agit de réaliser des fresques ne dépassant pas 1,30 mètres de haut et 6 mètres de long autour du thème de la nature et de ce que leur évoque la ville et les champs. Toutes les réalisations seront mises en ligne et tous les supports sont autorisés : crayons, feutres, peinture, modelage, collage… Nichoir à oiseaux, gîte pour écureuils, jeux et autres lots pédagogiques seront remis par le jury composé des organisations partenaires.
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