Le Gouvernement français a fait le choix de fermer 14 réacteurs nucléaires de 900 MW d'ici 2035, dont ceux de la centrale de Fessenheim dès le premier semestre 2020, pour ramener à 50% la production d'électricité d'origine nucléaire dans le mix énergétique.
L'atteinte de la neutralité carbone à l'horizon 2050 est une priorité pour la France pour répondre aux enjeux liées au changement climatique. Cette volonté est affichée dans la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) qui fixe les priorités d'actions des pouvoirs publics dans le domaine de l'énergie afin d'atteindre les objectifs de politique énergétique définis par la loi. Le texte est soumis jusqu'au 19 février à la consultation publique. La version définitive de la PPE identifiera les sites sur lesquels les fermetures interviendront en priorité. Pour l'heure actuelle, le Gouvernement a demandé à EDF (entreprise française fournisseuse et productrice d'électricité) de lui transmettre une liste de sites sur lesquels ces fermetures pourraient intervenir, en privilégiant les arrêts de réacteurs ne conduisant pas à l'arrêt complet d'aucun site afin de minimiser l'impact économique et social. Ainsi, EDF a proposé à l'éxecutif d'étudier la mise à l'arrêt de paires de réacteurs sur les sites de Tricastin, Bugey, Gravelines, Dampierre, Blayais, Cruas, Chinon et Saint-Laurent.
La PPE prévoit également un plan stratégique de traitement - recyclage du combustible nucléaire sur la période du PPE et jusqu'à l'horizon de 2040. "A cette fin, le moxage d'un certain nombre de réacteurs 1300 MW sera entrepris et des études seront menées en vue du déploiement du multi-recyclage des combustibles dans les réacteurs du parc actuel" (synthèse PPE). Par ailleurs, la programmation pluriannuelle de l'énergie s'est fixée comme priorité de fermer les quatre dernières centrales à charbon encore en activité en France et le développement des énergies renouvelables comme le biogaz et l'éolien en mer.
[MOGED]
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