AMORCE est un réseau français d'aide aux collectivités locales créé en 1987. Cette agence a pour objectif de partager des informations et des expériences sur la « transition énergétique, la gestion territoriale des déchets et de gestion durable de l'eau », comme mentionné sur le site.
AMORCE a publié le 11 mai 2020 un compte-rendu sur la gestion des boues pendant la crise sanitaire du Covid-19. En effet, la gestion des boues urbaines est un secteur particulièrement touché par la crise sanitaire dans le domaine de l'assainissement. AMORCE a repris l'avis de l'ANSES, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail du 20 mars 2020. Le virus peut potentiellement se propager dans les boues issues des stations de traitement des eaux usées (STEU). L'ANSES s'est appuyée sur le seul élément certain concernant le virus : il devient inactif lors de l'hygiénisation des boues. Par mesure de sécurité, elle recommande donc par la circulaire du 2 avril 2020 de contrôler le retour au sol en le limitant à certaines boues : celles « produites avant la crise sanitaire », celles « respectant un couple moyens/résultats », c'est-à-dire des boues ayant été traitées de divers façons, par le compostage, le chaulage, le séchage thermique ou la méthanisation thermophile ou encore en respectant les « critères de l'article 16 de l'arrêté du 8 janvier 1998 », soit un « abattement suffisant sur 3 paramètres (œufs d’helminthes, salmonelle et entérovirus) » même si cette méthode est plus complexe à réaliser. Ces solutions ont été appliquées différemment sur le territoire et ont engendré des inégalités. Les territoires ruraux disposant de petites stations d'épuration tournées vers l'épandage ont été pénalisées quant au traitement des boues potentiellement suspectes. Mais selon AMORCE, des solidarités ont vu le jour à différentes échelles. Les grosses STEU ont permis un transfert de boues provenant des petites stations d'épuration. Le compostage a également été une solution privilégiée pour son coût peu onéreux.
Le Ministère de la Transition écologique et solidaire cherche en ce moment un protocole « moins strict que l’hygiénisation » mais tout aussi sécuritaire. La crise des boues n'est pas terminée mais a engendré des « surcoûts importants » et des « problèmes de trésorerie » selon le site d'AMORCE.
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