Ces dernières années a eu lieu une vraie prise de conscience écologique des consommateurs avec en particulier la réalisation de la limitation des ressources naturelles de la planète et le besoin urgent de les économiser. Et cette évolution peut notamment s’observer au niveau de la place de la réparation dans la vie quotidienne. En effet, l'allongement de la durée d’usage est un des 7 piliers de l’économie circulaire.
C’est donc dans le but d’étudier ce secteur qui évolue très vite que l’Ademe (Agence de la transition écologique) a voulu connaître « les perceptions et les pratiques des Français en 2019 en matière de réparation », en s’intéressant notamment aux évolutions depuis l’étude précédente réalisée en 2014. Pour cette étude, exécutée en partenariat avec Fnac-Darty, c’est un échantillon de plus de 10 000 personnes qui a répondu à un questionnaire en ligne en mai 2019, sur leur vision de la réparation pour 48 produits du quotidien tels que les ordinateurs, les téléphones portables, les réfrigérateurs, les lave-linges, les aspirateurs, les chaussures, les bijoux, les vélos, les meubles, etc.
De cette étude il ressort que de manière générale les Français ont une image positive de la réparation, à 81%, ce qui correspond à 7% de plus qu’en 2014. Les raisons avancées sont en premier lieu la réduction de déchets (pour 91%) et un moyen de faire des économies en temps de crise (pour 87%).
L’étude permet de mettre en évidence les principaux freins à la réparation pour les consommateurs. On y retrouve en premier lieu le coût (68%), surtout en comparaison avec le coût d’achat du neuf, suivi de l’obsolescence programmée (51%), les craintes sur le professionnalisme (42%) et enfin la complexité de la réparation (40%), notamment en rapport avec le temps d’indisponibilité de l’objet.
Mais les Français trouvent toutefois des avantages à la réparation. Elle est en effet perçu comme une démarche écologique par plus de la moitié des sondés qui l’associe à une consommation plus responsable. Elle présente un avantage économique et permet aussi de favoriser l’économie locale.
Pour encourager de plus en plus de personnes à se tourner vers la réparation il est donc important que tous les acteurs du secteur (réparateurs, service après-vente, acteurs de l’ESS, etc.) se concentrent sur certains facteurs d’accélération au développement de la réparation comme, pour 86% des sondés, une meilleur visibilité des réparateurs proches, pour 82% une garantie de 3 mois sur la réparation mais aussi un coût moins élevé des réparations (91%).
De plus, le rapport classe les 48 objets étudiés en 4 catégories distinctes en fonction de l’idée que l’on se fait de la réparation de l’objet et ce qui est effectivement pratiqué pour permettre de proposer des solutions appropriées aux différentes catégories. Il en ressort par exemple que la réparation des gros électroménagers pourraient se développer en réduisant la complexité du parcours de réparation.
Enfin, comme souvent dans le domaine de l’écologie, l’éducation a un rôle important à jouer pour créer un vrai « réflexe réparation ».
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