Les femmes demandent la mise en place d’un fonds spécial de la Cedeao
En vue de leur pleine participation aux secteurs-clés de l’économie sous-régionale, les femmes des pays membres de la Cedeao (une cinquantaine) ont recommandé, samedi à Dakar, la mise en place d’un fonds spécial de la Banque d’investissement de la Cedeao. C’était à l’issue de l’atelier de restitution-validation d’une étude prospective sur le renforcement des capacités des femmes dans le processus d’intégration régionale, organisé les 25 et 26 mars 2005 par le centre Cedeao pour le développement du genre (Ccdg). Dans l’optique de promouvoir les activités économiques et rémunératrices de l’ensemble des femmes de la sous-région, l’accent a été mis sur le renforcement des capacités de ces dernières en matière économique, en favorisant leur connaissance et appropriation des instruments juridiques et économiques de la Cedeao, à travers des séminaires, tables rondes, conférences et fora. Dans la perspective de mettre en place des mécanismes susceptibles de leur permettre de saisir les opportunités d’affaires, les femmes bénéficieront de foires et voyages d’études pour échanger d’expériences.
Celles d’entre elles qui se sont constituées en associations et en coopératives seront formées aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic). Il a été retenu aussi la mobilisation de ressources pour les femmes en vue de faciliter leur accès aux crédits disponibles dans chaque Etat membre de la Cedeao. Des formations leur seront également dispensées sur le montage de micro-crédits et micro-projets ainsi que sur la gestion du crédit et de l’épargne.
Pour Mme Aminata Dibba, directrice par intérim du Centre pour le développement du genre, il est du devoir des femmes de l’Afrique de l’Ouest, « unies et organisées », d’impulser les politiques et de veiller à la traduction en actes des lois et règlements relatifs au genre. « La Cedeao a déjà balisé le chemin avec l’adoption d’une politique sur le genre ». Aussi, a-t-elle exhorté ses sœurs de la sous-région à éclore leurs potentialités et à se valoriser davantage afin de se positionner de façon irréversible comme interlocutrices averties et capables de relever des défis. Elle a invité aussi les points focaux venus des différents pays à jouer pleinement le rôle de relais attendu d’eux.
Source : « Le Soleil »
Partagez
Donnez votre avis