Selon le chercheur australien Tim Flannery, les ours polaires pourraient avoir complètement disparus du Canada d’ici les vingt-cinq prochaines années. Le chercheur, auteur du livre The Weather Makers, constate que la diminution de l’épaisseur de la calotte glaciaire de l’océan Arctique fait déjà peser un stress important sur les ours polaires. La couverture de glace diminue d’environ 8 pourcent par année en raison du réchauffement climatique. Tim Flannery souligne que le poids moyen des ours polaires a diminué de 15 pourcent en moyenne et que la période de sevrage est passée de 12 mois à 18 mois. Alors qu’ils donnaient autrefois naissance à des triplets, les ours polaires n’ont aujourd’hui qu’un seul rejeton. L’animal passe habituellement l’hiver sur la banquise où il chasse le phoque qui constitue la base de leur alimentation. La diminution des glaces signifie donc une période de jeûne prolongée. Au rythme auquel se poursuit la fonte des glaces dans l’Arctique, la famine devrait graduellement éliminer les ours polaires d’ici 2030. Le chercheur signale aussi d’autres signes des changements climatiques qui touchent le Canada. Ainsi, en Colombie-Britannique, les eaux du fleuve Fraser sont devenues trop chaudes pour le saumon pendant 5 ans aux cours des 13 dernières années et les forêts de pins y sont décimées par une infestation d’insectes qui sont maintenant capables de survivre aux hivers plus doux que connaît la province. M. Flannery, déplore la décision du gouvernement canadien d’abandonner ses obligations en vertu du Protocole de Kyoto et affirme que la seule chose qui empêche le Canada d’atteindre ses objectifs est l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta.
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19/11/24 à 15h53 GMT