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Bisons et boeufs feraient mauvais ménage



  • Le bison a déjà été un symbole de l’Ouest américain, au Canada, comme aux États-Unis d’Amérique. Il y a 200 ans, des millions d’individus parcouraient ces vastes prairies. Vers la fin du 19e siècle, une chasse intensive des bisons a réduit la population à quelques douzaines d’individus. Des bisons domestiqués sont aujourd’hui élevés commercialement, mais les seuls troupeaux sauvages se trouvent dans des parcs nationaux, celui de Wood Buffalo au Canada et celui de Yellow Stone aux États-Unis. La protection de ces troupeaux sauvages de bisons crée des conflits avec les éleveurs bovins locaux. C’est que les bisons sauvages sont porteurs de la brucellose, une maladie qui peut être transmise aux vaches.

    Pour cette raison, déjà un cinquième du troupeau de Yellowstone a été abattu au cours de l’hiver dernier. Les tenants de la conservation de la nature s’opposent fermement à ce type de mesure, alors que les éleveurs souhaitent une réduction plus importante du nombre de bisons sauvages…Le gouverneur du Montana propose une solution mitoyenne qui consisterait à élargir le territoire que sillonnent les bisons sauvages, à indemniser les éleveurs pour qu’ils ne fassent plus paîtrent leurs troupeaux sur ces mêmes terres et à augmenter les quotas de chasse du bison en nature.

    Au Canada, c’est l’abattage du troupeau entier qui est considéré par les responsables de la faune. Aussi afin de protéger l’industrie bovine, on songe à exterminer le troupeau actuel puis à repeupler le Parc d’animaux sains. L’opération est jugée réalisable, mais coûteuse, et demeure controversée. Parallèlement, le directeur scientifique de la Fondation environnementaliste David Suzuki souligne qu’on ignore totalement les conséquences d’une telle opération. Les bisons jouent un rôle fondamental dans leur écosystème, entre autres pour la régulation des feux de forêts et la diversité végétale.

    La question n’est pas tranchée au Canada comme aux États-Unis, mais notons qu’à ce jour, en nature, aucun cas de transmission de la brucellose des bisons vers le bétail n’a été documenté.
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