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Les femmes contribuent aux changements dans le monde entier, dit Mme Hughes



  • Discours de la sous-secrétaire d'État à la diplomatie publique et aux affaires publiques

    Par Carolee Walker
    Rédactrice du Washington File

    Washington - Lorsque les femmes ont accès à l'enseignement, au crédit et aux soins médicaux, elles améliorent non seulement le bien-être de leur famille, mais aussi la stabilité de leur pays, a déclaré la sous-secrétaire d'État à la diplomatie publique et aux affaires publiques, Mme Karen Hughes, lors d'une conférence sur les femmes qui s'est tenue le 29 août à Honolulu.

    « Lorsqu'on instruit une femme, elle transmet ses connaissances à sa famille, a-t-elle fait remarquer. Donnez à une femme un petit prêt pour qu'elle monte une petite entreprise chez elle et elle achètera avec ses bénéfices des chaussures, du lait et des livres pour ses enfants. »

    Au Moyen-Orient, où les deux tiers des quelque 70 millions d'analphabètes sont de sexe féminin, les programmes d'enseignement financés par les États-Unis permettent d'enseigner à lire et à écrire et également à transmettre des connaissances pratiques telles qu'une meilleure alimentation pour les enfants.

    « Je me souviendrai toujours, a dit Mme Hughes, de ma rencontre avec des femmes qui suivaient un programme d'alphabétisation au Maroc : elles m'ont fait part de leur fierté de pouvoir aller au marché et à la poste, d'être capables de lire toutes seules et de pouvoir pour la première fois aider leurs enfants à faire leurs devoirs. »

    Au Maroc, a-t-elle précisé, un nouveau code de la famille prescrit l'égalité entre les hommes et les femmes et fixe l'âge légal auquel les filles peuvent se marier à 18 ans au lieu de 15 auparavant.

    Un des grands objectifs de l'Initiative du président Bush en faveur de l'enseignement en Afrique, a-t-elle dit, est de scolariser un plus grand nombre de filles. Grâce au programme de bourses d'études pour les filles administré par les ambassadeurs, les États-Unis comptent offrir 550.000 bourses à des filles dans l'enseignement primaire et secondaire. À ce jour, les ambassadeurs ont distribué à de jeunes Africaines de 40 pays 180.000 bourses destinées à couvrir les frais de scolarité ainsi que l'achat de livres, d'uniformes et d'autres fournitures essentielles.

    En Irak, le taux de scolarisation des jeunes Irakiennes augmente tous les ans depuis la chute de Saddam Hussein ; en 2004, environ 35 % des filles en âge d'aller à l'école étaient scolarisées. Mme Hughes a indiqué que des Irakiennes lui avaient dit qu'elles souhaitaient la réussite d'un Irak uni, pacifique et libre. « Les femmes prennent de grands risques pour contribuer à cette réussite. »

    Chaque année supplémentaire de scolarisation d'une fille a pour effet de réduire le taux de mortalité de ses enfants de 8 %, a fait remarquer Mme Hughes en ajoutant que les femmes instruites étaient trois fois plus susceptibles de se protéger contre le virus du sida.

    « Au cours de mes voyages à travers le monde, a-t-elle dit, j'ai observé que les femmes étaient de plus en plus des agents de changement, des médiatrices en faveur de la paix et de la réconciliation et des championnes de l'enseignement et de la santé. »

    Une nouvelle génération de dirigeantes sont élues et apportent de nouvelles idées dans l'administration publique, ce qui permet aux femmes d'avoir une plus grande influence en dehors de leur foyer.

    Par exemple, la première femme à être élue aux fonctions de chancelier de l'Allemagne, Mme Angela Merkel, est une ancienne physicienne. Avant d'être élue à la présidence du Liberia, Mme Ellen Johnson-Sirleaf a occupé les fonctions d'économiste et de banquière. De nos jours, les enfants vont de nouveau à l'école au Liberia, pays qui était autrefois l'un des pires lieux pour les femmes et où près d'un enfant sur dix était recruté dans les milices.

    La présidente du Chili, Mme Michelle Bachelet, dont le père qui était général a été torturé et est mort en prison, est une ancienne victime de la haine qui a consacré sa vie à transformer ce sentiment en compréhension et en tolérance.

    « L'aptitude des femmes à surmonter la haine et la violence par l'espoir et l'amour est exactement ce dont le monde a besoin à l'heure actuelle, alors que les terroristes cherchent à exploiter les divergences et les griefs d'ordre politique qui remontent parfois à des siècles pour atteindre leurs fins par la violence, au détriment de nous tous qui voulons un avenir empreint de paix et d'espoir pour nos enfants », a affirmé Mme Hughes.

    À l'heure actuelle au Rwanda, 39 % des parlementaires et 40 % des ministres sont des femmes. « Après le génocide de 1994, au cours duquel 800.000 Rwandais ont perdu la vie, a-t-elle dit, les Rwandaises ont encouragé la réconciliation dans le pays et apporté un soutien actif à l'amélioration de l'alphabétisation des femmes et de leur accès au crédit. »

    Les mères, les sœurs, les épouses et les filles ont, selon elle, un rôle essentiel à jouer en vue de la réalisation de progrès en matière de liberté, de possibilités économiques, d'enseignement et de soins médicaux, ainsi qu'en vue de l'isolement des extrémistes pratiquant la violence et de l'ébranlement de leur idéologie de haine et de terreur.

    « Nous avons beaucoup de progrès à célébrer, alors que les femmes dans le monde entier créent des possibilités pour elles-mêmes, pour leur famille, pour leur localité et pour leur pays », a-t-elle indiqué.


    Source : Washington File, diffusé par les Programmes d'information internationale du département
    d'Etat des Etats-Unis
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