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Les changements climatiques vont avoir des conséquences à l'échelle mondiale



  • Le monde doit s'y préparer et ouvrer à réduire leurs effets délétères.

    Par Lea Terhune Rédactrice de l'USINFO

    Cet article est le deuxième d'une série consacrée au Rapport 2007 du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat.

    Washington - Dans son quatrième rapport d'évaluation sur les causes et les conséquences du réchauffement de la planète, le deuxième groupe de travail du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) conclut que les effets de ce réchauffement seront très importants, notamment pour les populations les plus pauvres du monde.

    « Ce sont les plus pauvres d'entre les pauvres du monde, y compris ceux qui vivent au sein de sociétés prospères, qui seront le plus durement touchés », a déclaré le président du GIEC, M. Rajendra Pachauri, lors d'une conférence de presse organisée le 6 avril à Bruxelles à l'occasion de la publication du résumé du rapport à l'intention des responsables politiques.

    Le climat et l'environnement subissent déjà des changements qu'aggravent encore les hommes par leurs activités, et les scientifiques ne doutent pas que la montée des températures entraînera l'extinction de nombreuses espèces.

    « Pour la première fois, nous ne nous fions pas à des modèles ; il s'agit de données empiriques, des données que nous avons pu vraiment mesurer », a dit aux journalistes M. Martin Parry, coprésident du Groupe de travail II du GIEC.

    Les effets du réchauffement, selon le rapport, pourraient comprendre de longues sécheresses et la désertification ; des pénuries d'eau en Afrique et ailleurs du fait d'une pluviosité réduite et la fonte de glaciers dans les régions montagneuses. On pourrait en outre constater une recrudescence des maladies contagieuses due à l'augmentation du nombre des insectes qui en sont les vecteurs et la généralisation des conditions propices à la propagation des maladies.

    Une augmentation de 1,5 à 2,5 degrés centigrades pourrait entraîner l'extinction de 20 à 30 % des espèces végétales et animales de la planète. La première évaluation du GIEC, qui a été rendue publique en janvier, faisait état de la possibilité d'une augmentation de 4 degrés centigrades de la température d'ici à la fin du siècle et les scientifiques s'accordent à penser que les effets négatifs d'un réchauffement potentiel augmenteront proportionnellement à l'intensité de ce réchauffement.

    « Les changements climatiques représentent indubitablement des défis à l'échelle mondiale qui, nous l'admettons, exigeront des solutions à la même échelle », a expliqué Mme Sharon Hayes, chef de la délégation des États-Unis au GIEC, ajoutant que toutes les régions du monde n'avaient pas les mêmes capacités d'adaptation, un phénomène dont l'importance est l'une des principales conclusions du rapport.

    Pour M. James Connaughton, président du Conseil de la Maison-Blanche sur la qualité de l'environnement et principal décideur de la délégation américaine, le rapport du GIEC « souligne ce que le président dit depuis quelque temps en ce qui concerne la gravité de cette gageure ».

    Les États-Unis, a-t-il indiqué, ont adopté des normes ambitieuses et ils sont attachés à la Convention-Cadre de l'ONU sur les changements climatiques. « Nous montrons la voie par le biais de dizaines de partenariats portant sur des techniques sophistiquées et (...) nous encourageons aussi les pays en développement à adopter des stratégies visant à réduire fortement leurs émissions de gaz à effet de serre », a-t-il déclaré.

    Le monde en développement reçoit des États-Unis et d'autres pays donateurs des milliards de dollars au titre de l'aide au développement, fonds qui sont judicieusement répartis en fonctions de certaines priorités. Les questions de santé et le renforcement des moyens des sociétés civiles sont au centre des préoccupations, a indiqué M. Connaughton, qui a précisé : « Il s'agit de former les gens pour qu'ils fassent des choix plus intelligents en ce qui concerne l'utilisation des sols, et aussi de moderniser les pratiques agricoles, d'accroître l'accès à l'eau potable et d'améliorer les systèmes sanitaires. »

    Le GIEC publie les résultats des recherches de milliers de scientifiques des quatre coins du monde, notamment d'éminents chercheurs américains.

    Le GIEC (http://www.ipcc.ch/languageportal/frenchportal.htm) doit publier en mai la troisième partie de son rapport qui porte sur la réduction des gaz à effet de serre et un résumé final en novembre.



    Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat.
    Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/
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