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Les enjeux des changements climatiques sont énormes



  • (Les membres des Nations unies vont bientôt se réunir à Bali pour discuter du réchauffement climatique.) (842)

    Par Lea Terhune Rédactrice de l'USINFO

    Washington - Alors que se prépare, à Bali (Indonésie), la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, les enjeux ne sauraient être plus élevés. Le Quatrième Rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) affirme en effet que le réchauffement climatique est une réalité « sans équivoque » qui se fait déjà sentir dans le monde entier.

    « Le changement climatique est un grave problème, et les humains y contribuent. Nous sommes parvenus à un moment critique », a déclaré la sous-secrétaire d'État Paula Dobriansky au Congrès des États-Unis. « Nous sommes résolus à faire notre part. »

    « À Bali, nous chercherons à dresser une "feuille de route" qui devra être en place d'ici à 2009 et qui permettra de faire avancer les négociations en vertu de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) », a dit Mme Dobriansky, qui dirige la délégation des États-Unis à Bali, délégation dont fait également partie le principal négociateur américain sur le climat, M. Harlan Watson.

    Les gaz à effet de serre (GES), notamment le gaz carbonique, résultant de l'activité humaine sont les principaux facteurs du réchauffement climatique, affirme le GIEC dans son rapport. La réduction des émissions de GES est donc essentielle à la protection de l'environnement mondial. Les effets irréversibles du réchauffement climatique se font déjà sentir, mais les scientifiques affirment qu'une action rapide peut stopper de futurs effets négatifs.

    La dégradation des milieux ambiants et la perte de jusqu'à 30 % des espèces végétales et animales, ainsi qu'une élévation de 1,4 mètre du niveau des océans d'ici à 2100 font partie des effets potentiels du changement climatique, est-il affirmé dans le rapport du GIEC. La production céréalière pourrait en souffrir, et d'importantes migrations humaines auraient lieu. Le monde en développement est le plus vulnérable.

    « Bali est un point de départ, pas une conclusion », a affirmé M. Watson, le 17 novembre, après la publication du résumé final du rapport du GIEC.

    La conférence de Bali se déroulera du 3 au 14 décembre, et les délégations de 191 pays y participeront. Les délégués devront aborder des questions difficiles, a déclaré Angela Anderson, vice-présidente des programmes relatifs au climat au National Environmental Trust, une organisation apolitique de défense de la nature.

    « Allons-nous continuer à entretenir l'idée de responsabilités communes mais différenciées ? Tout le monde s'accorde à dire que le monde en développement doit contribuer à la réduction des émissions (...) Le GIEC a clairement signifié que si les pays développés sont les seuls à réduire les émissions, nous ne parviendrons pas » à stabiliser le niveau de GES dans l'atmosphère.

    Le dossier le plus « épineux » sera celui de la détermination de principes directeurs en vue des objectifs d'atténuation (des effets du réchauffement climatique) au cours des deux prochaines années, a dit Mme Anderson. Lors de discussions organisées à l'ONU en août dernier, a-t-elle ajouté, divers objectifs en vue d'un accord qui réduirait les émissions de GES de 25 à 40 % par rapport à leur niveau actuel ont été énoncés.

    Selon un responsable américain, les principaux éléments qu'il faudra négocier face aux changements climatiques rapides mentionnés dans le rapport du GIEC sont l'atténuation, l'adaptation et le développement et les transferts de technologies.

    « Ces questions appellent une action urgente, et nous devons mettre en ouvre, plus rapidement, les technologies qui permettront l'avènement d'une solution durable », a déclaré James Connaughton, président du Conseil de la Maison-Blanche sur la qualité de l'environnement. Il a ajouté que les États-Unis souhaitaient négocier avec d'autres pays des accords mutuellement acceptables visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre sans nuire à la croissance économique.

    Le gouvernement des États-Unis prône et finance un large éventail de programmes, tant sur le plan national qu'international, pour atténuer les pires effets du changement climatique. La coopération avec les principales économies européennes et asiatiques afin d'utiliser les techniques existantes d'utilisation propre et durable de l'énergie, et d'en créer de nouvelles, revêt la plus haute priorité.

    « À Bali, on pourrait s'entendre sur une feuille de route pour l'avenir », a déclaré le président du GIEC, Radjendra Pachauri, à l'Associated Press. Il s'attend à ce qu'il y ait des calendriers et des dates butoir qui s'étendront au-delà de 2012, année où le Protocole de Kyoto, qui oblige les pays signataires à réduire leurs émissions de GES, arrivera à expiration.

    De récentes preuves scientifiques non contenues dans le rapport du GIEC sont, selon les scientifiques, encore plus alarmantes.

    « Les résultats les plus effrayants des récentes études montrent que les effets du changement climatique se manifestent plus rapidement que prévu », a déclaré Angela Anderson. Pourtant, tout n'est pas perdu. « Les techniques, les solutions et les scénarios d'atténuation sont à notre portée. Si l'on considère leur coût sur l'économie mondiale, ils sont abordables. C'est faisable. Nous pouvons atténuer les plus graves effets du réchauffement de la planète, à condition qu'existe la volonté internationale de le faire. »

    Comme l'a dit M. Pachauri : « Ce qui importe par dessus tout, c'est que tous les pays du monde comprennent qu'ils sont tous dans le même bateau. »

    Source : Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat.
    Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/


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