Construction de navires de croisière, sécurité à bord, prévention et traitement des marées noires, technologies d'extraction des matières premières en mer ou encore utilisation de l'énergie éolienne offshore : les technologies liées à la mer sont un domaine d'avenir dans lequel l'Allemagne a su se positionner à la pointe du progrès.
Le Gouvernement allemand a débloqué 150 millions d'euros jusqu'en 2009 pour les soutenir. C'est l'un des soutiens prioritaires accordés dans le cadre de la stratégie High-tech.
De plus en plus de navires de croisière sont contruits dans le monde, et ce type de bateaux est un facteur économique important pour les chantiers navals allemands. En effet, ce n'est plus en Allemagne que sont contruits les grands cargos et pétroliers, mais en Extrême-Orient, où ils sont produits selon des plans de constructions éprouvés à des coûts que l'industrie navale allemande ne peut pas concurrencer. La force des chantiers allemands réside, en revanche, dans sa capacité d'innovation. Lorsqu'il faut construire des navires spéciaux en temps limité pour des besoins particuliers, les firmes allemandes possèdent une longueur d'avance.
Ainsi, la question de la sécurité est souvent un facteur essentiel. Les scientifiques sont mis à contribution dès le début des projets. Ils déterminent comment minimiser le danger de naufrage du bateau ou de déversement de pétrole dans la mer en cas de collision. Dans les cas difficiles, il faut des navires spéciaux capables d'aspirer la nappe de pétrole. C'est ainsi que des chercheurs de l'Université technique de Berlin (TU) travaillent actuellement à la mise au point d'un nouveau type de navires capables de lutter contre une marée noire. Ils sont soutenus par le Ministère fédéral de l'enseignement et de la recherche.
Pour préserver l'environnement et le climat, il est également important d'économiser l'énergie et de réduire les émissions de CO2 par les moteurs diesel. En la matière, les moteurs électriques sont particulièrement intéressants, tout particulièrement pour les ferrys. Ainsi, le Ministère fédéral de l'économie et de la technologie soutient-il la construction du premier moteur à supraconducteur à haute température par Siemens. Le principe est le suivant : lorsque l'on refroidit les conductions électriques d'un moteur à -246°C, ce dernier devient beaucoup plus performant et économe. Ces moteurs sont, en outre, plus petits, moins bruyants et ils vibrent moins. Ils seront particulièrement bien adaptés pour les navires de croisière et les yachts de luxe.
Les technologies maritimes vont cependant bien au-delà de la simple construction navale. La haute technologie est, par exemple, requise aussi pour extraire les matières premières que recèle l'océan. Si l'exploitation des gisements sous-marins est depuis longtemps l'apanage d'Etats tels que les Etats-Unis, la Norvège et la Grande-Bretagne, il reste d'autres sources d'énergie dans le sol marin, telles que le gaz naturel. Actuellement, la pénurie croissante de métaux rend également rentable l'exploitation minière sous-marine, une activité à très hautes exigences technologiques. Elle nécessite, en effet, des infrastructures capables de résister aussi bien à la corrosion par le sel marin qu'aux tempêtes et à la pression des grands fonds.
La mer offre, en outre, en quantité illimitée une matière première actuellement très demandée : l'énergie. Le vent, qui souffle plus fort en mer que sur terre, alimente des installations éoliennes offshore qui sont plus puissantes que les éoliennes classiques. A cela s'ajoute la force des vagues et des marées, également utilisable pour produire de l'électricité.
Enfin, la mer ne fournit pas seulement des matières premières. Elle ouvre des voies de navigation pour exporter machines et équipements industriels. Il est donc important à cet égard aussi de maîtriser les technologies dites offshore. Le ministère fédéral de l'environnement soutient en la matière le développement d'innovations qui seront utilisées dans le monde entier.
Source :
BE Allemagne numéro 401 (3/09/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT
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19/11/24 à 15h53 GMT