Le 25 novembre 2010, les parlementaires du Laos organisaient à Vientiane, la capitale, une conférence sur la violence familiale. Cette initiative fait figure de première tant le gouvernement laotien, comme la majorité des acteurs de la société, ont été lents à reconnaître l'existence de la violence domestique comme une affaire publique. Cette décision intervient dans le sillon du Sommet des OMD. Elle a réuni des parlementaires du Cambodge, de Thaïlande, du Vietnam et de Myanmar. A l'ordre du jour, des sessions sur le coût économique de la violence, l'état des lieux et les réponses dans la région et le rôle des parlementaires dans la lutte contre la violence de genre.
Dans une enquête nationale de 2006, 80% des femmes avaient déclaré que leur mari était en droit de les frapper si elle sortait sans leur dire, négligeaient les enfants, se disputaient avec eux, refusaient des relations sexuelles ou brûlaient un repas.
Bien que le Laos ait ratifié la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, les lois ne se traduisent pas sur le terrain par une meilleure protection des femmes. Les Laotiennes craignent de porter plainte et souhaitent garder le silence.
Source : Irin
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19/11/24 à 15h53 GMT