Les états généraux de l'environnement, qui se sont tenus du 24 au 28 octobre dernier à Yaoundé, ont permis d'approfondir la réflexion sur la meilleure approche permettant de lutter contre la pollution industrielle au Cameroun. En effet, lors des différents échanges, l'on a pu constater que le développement industriel et infrastructurel du pays s'accompagne d'une pollution, qu'il devient urgent de maîtriser. Cette pollution est ainsi la résultante des grands travaux en cours dans certaines régions, notamment la construction du barrage réservoir de Lom Pangar, le port en eau profonde de Kribi, la construction de deux cimenteries et des centrales thermiques.
En dehors de la pollution de l'air, il y a aussi celle de la nappe phréatique, à cause de l'érosion, des inondations ou des égouts dans des quartiers construits de façon anarchique. C'est un phénomène dangereux pour la santé des populations. Babeth Eloundou, cadre au ministère de l'Environnement et de la Protection de la nature affirme que d'une manière globale au Cameroun, il n'y a pas lieu de s'alarmer de cette situation, mais que de façon spécifique, il y a la ville de Douala où " nous avons des problèmes de pollution des eaux superficielles et souterraines".
Dans ce sens, Etienne Nguenang, délégué régional de l'Environnement et de la Protection de la nature du Littoral, a présenté un exposé portant sur des polluants industriels, qui sont des produits toxiques et dangereux pour la santé humaine et sont parfois à l'origine de certains maux qui affectent la santé comme la diminution de la tolérance pour l'exercice physique, l'aggravation des maladies cardiovasculaire et la mort par asphyxie.
Face à ces menaces causées par la pollution, le gouvernement camerounais a ratifié plusieurs conventions et accords internationaux en la matière, à titre d'exemple, la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants. Au delà de ces textes, il faudrait d'autres dispositions pouvant permettre de servir des mises en demeure aux structures polluantes, ou encore de procéder à l'arrêt immédiat des travaux dans ces structures, ceci en attendant de revoir le cadre réglementaire la matière.
19/11/24 à 15h53 GMT