Dans la continuité du cursus théorique de master II " Gestion de l'Environnement et Traitement de l'Eau " mis en oeuvre par l'Université de Limoges (France) et suite à un stage à l'Office International de l'Eau (OIEau), un recueil de bonnes pratiques a été rédigé à l'été 2011 par Boudkhil Razi, étudiant Algérien, par ailleurs fonctionnaire dans son pays, pour l'élaboration d'un projet d'utilisation des eaux usées épurées en agriculture (destiné à l'Algérie) afin de répondre au besoin d'un support technique et pratique dans cette discipline.
Ce document s'articule sur deux grands volets, à savoir :
- Un volet bibliographique, qui synthétise des éléments de base que l'utilisateur doit maîtriser pour entamer ce type de projet, entre autre le volet sanitaire qui est une condition nécessaire à la réussite de ce type de projet ;
- Un deuxième volet technique, pratique et réglementaire décrivant chronologiquement les étapes à suivre pour mettre en place le projet et assurer sa pérennité.
Le recueil se voulant pratique, un ensemble de directives, inspirées de retours d'expériences de l'utilisation d'eaux usées épurées en France et ailleurs, est mis en évidence. Le volet réglementaire vient cadrer juridiquement la procédure de mise en place du projet, dans le contexte Algérien, par le rappel du décret exécutif 07-149 du 20 mai 2007 fixant les modalités de concession d'utilisation des eaux usées épurées à des fins d'irrigation, complété des recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Ce travail se veut une contribution à la réflexion sur le sujet en Algérie. Ainsi, l'état Algérien a entamé depuis plusieurs années un programme de réforme du secteur de l'eau. Ce programme, que soutient la Commission européenne, a pour principal but d'accompagner le gouvernement dans le processus de réformes qu'il a engagé et ce à travers plusieurs volets, notamment la consolidation du cadre institutionnel, réglementaire, juridique, financier et humain. C'est dans ce dernier volet que s'intègre d'ailleurs la formation suivie et dont découle ce document.
En Algérie, un programme très ambitieux, pour la généralisation de l'utilisation des eaux épurées dans le domaine de l'irrigation agricole, était annoncé en 2010. Une superficie pilote, estimée à environ 4 500 hectares, englobant les wilayas de Tlemcen (1000 ha), Oran (350 ha), Boumerdès (350 ha), Borj Bou-Arrérij (250 ha), Sétif (800 ha ), Constantine (600 ha), Mascara (300 ha) et Ouargla, (800 ha) était visée par ce programme. A l'horizon 2020, l'objectif déclaré est de pouvoir irriguer un territoire beaucoup plus vaste, en utilisant notamment des eaux usées traitées, évacuées des stations d'épuration (STEP) déjà construites ou prévues.
Contact : boudkhil2000@yahoo.fr
19/11/24 à 15h53 GMT