L'État doit prendre en compte l'éducation des personnes handicapées, pour leur permettre de s'intégrer dans la société, selon Fenel Bellegarde militant des droits des personnes souffrant de handicaps (moteur, mental, visuel, sourds-muets, etc.)
" Cette éducation doit être inclusive et spéciale ", souligne-t-il dans une interview à l'agence AlterPresse, expliquant que " si la personne handicapée est bien formée, cela pourra lui permettre de s'imposer dans la société ".
A l'occasion du mardi 3 décembre 2013, date consacrée à la réflexion sur la réalité des personnes souffrant de handicaps, il propose de développer des modules spécialisés, dans les écoles, pour les personnes handicapées et sensibiliser la population sur la problématique du handicap.
Bellegarde encourage toutes les personnes handicapées à mettre en valeur leurs potentialités, dans une perspective d'intégration progressive de la société.
Le nombre de personnes handicapés en Haïti avoisinerait 1,1 million, selon l'Organisation mondiale de la santé (Oms).
" La situation des personnes handicapées en Haïti reste tout-à-fait lamentable ", déplore Bellegarde. Les personnes à mobilité réduite n'ont pas vraiment les mêmes opportunités que les autres citoyennes et citoyens, en ce qui a trait, notamment, à l'accès à l'éducation, aux infrastructures comme les moyens de transports.
Les infrastructures dans le pays, notamment dans les églises, hôpitaux et banques, ne sont pas adaptées aux besoins spécifiques des personnes handicapées, regrette le militant, lui aussi ayant une mobilité réduite.
" Une personne en fauteuil roulant ne pourrait pas aller dans une banque, un sourd-muet n'a pas la possibilité d'aller payer une taxe à la Direction générale des impôts (Dgi) et les hôpitaux n'ont pas vraiment des interprètes en langage des signes pour recevoir les sourds-muets ", signale-t-il.
Source AlterPresse (912 hits)
09/12/24 à 13h08 GMT