Le 22 juillet, plusieurs organisations environnementales ont publié un document intitulé « l’Europe des trente crasseuses ». Selon cette note, le vieux continent serait loin de pouvoir réaliser ses ambitions climatiques. Premier facteur responsable, la hausse massive de l’utilisation du charbon dans la politique énergétique de certains Etat membres. Alors que la conférence des Nations Unies devrait avoir lieu à Paris l’an prochain, et que la France ambitionne d’incarner « la nation de l’excellence environnementale », il est bon de rappeler que des solutions existent pour déjouer ces pronostics pessimistes…
Poser un diagnostic : des engagements européens non suivis?
Le « paquet-énergie-climat pour 2030 » fixe des objectifs ambitieux pour l’Europe. Il acte notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le développement des énergies renouvelables et donne ainsi aux Etats les moyens de réussir la transition énergétique.
Pourtant, le document publié par WWF et le Bureau Européen de l’Environnement constate que de nombreux pays ont préféré opter pour un recours massif au charbon. Dans leur étude on note par exemple que « de nombreuses centrales thermiques au charbon fonctionnent à plein régime ou presque, à cause du prix relativement bas du charbon par rapport au gaz ».
Remède : améliorer le rendement énergétique et réduire l’impact environnemental du charbon
Face à ce constat, certains industriels ont développé de nouvelles technologies afin de limiter les externalités négatives de cette reprise de la demande de charbon. EDF exporte par exemple des centrales ultra-supercritiques en Chine qui permettent « une amélioration du rendement de 43 à 35% comparé à une centrale conventionnelle ».
Par ailleurs, c’est toujours avec la préoccupation de rendre le charbon moins polluant que les énergéticiens européens ont lancé l’initiative better coal. Si le collectif souhaite « enrichir le corpus des normes internationales », l’Agence Internationale de l’Energie souligne que la consommation de charbon devrait augmenter de 17% à l’horizon 2035, principalement sous l’effet des pays émergents…
19/11/24 à 15h53 GMT