L'utilisation de terres agricoles pour produire des cultures de biocarburants réduit la superficie disponible pour les cultures vivrières. Cela s'ajoute à la pression pour libérer plus de terres, par exemple par la déforestation, dans le but de produire plus de nourriture - un processus connu sous le nom de "changement indirect de l'affectation des sols" (CIAS). Mais la déforestation en elle-même augmente les émissions de gaz à effet de serre, ce qui peut annuler une partie ou, dans certains cas, tous les effets bénéfiques de l'utilisation de biocarburants.
Les députés et ministres ont franchi une nouvelle étape ce mardi vers un accord sur des projets prévoyant de plafonner la production de biocarburants traditionnels et d'accélérer le passage à d'autres sources, comme certains types de déchets, des résidus et de nouvelles sources comme les algues, avec le vote de la commission de l'environnement qui a soutenu l'accord conclu par les législateurs.
Le projet vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre causées par l'utilisation croissante des terres agricoles pour produire des biocombustibles.
«C'était un dossier très difficile et nous n'avons obtenu tout ce que nous voulions. Les États membres ont des capacités et des approches très différentes sur les biocarburants, certains étant prêts à aller de l'avant plus que d'autres, et des désaccords très profonds existent sur des facteurs liés au CIAS», a déclaré le député en charge du dossier, Nils Torvalds (ADLE, FI), après le vote. La commission a soutenu le résultat des négociations avec la présidence lettone du Conseil par 51 voix contre 12, avec une abstention.
Le texte de l'accord sera soumis à un vote en plénière lors de la session plénière du 27 au 30 avril à Strasbourg. Les États membres devront adopter la législation d'ici 2017.
Communiqué de l'UE (933 hits)
19/11/24 à 15h53 GMT