A six mois du salon international des villes et collectivités territoriales d’Afrique «Africités», à Johannesburg (capitale économique de l’Afrique du Sud), Son Excellence Zanele Makina, haute-commissaire d’Afrique du Sud au Cameroun, a reçu les maires femmes du Cameroun réunies au sein du Refela-Cam, le 24 mai 2015.
La question de leadership féminin a été au centre des échanges qui avaient pour cadre la résidence de la diplomate au quartier Bastos à Yaoundé.
Reconnaissant les mérites et capacités innés de la femme dans la société, la haute-commissaire sud-africaine déclare : «Le rôle et la collaboration de la femme sont incontournables dans la gouvernance locale. Les femmes appréhendent bien les besoins immédiats des populations et apportent des solutions pratiques dans le cadre du développement local».
Ensuite, la diplomate renchérit : «C’est la femme elle-même qui doit amener l’homme à la respecter, à travers notamment ses initiatives et actions constructives. Car, la femme est, elle aussi, capable de changement positif dans la société.»
Et Célestine Ketcha Courtès, présidente du Refela-Cam et maie de la commune de Bangangté, d’affirmer : «C’est le leadership qui permettra aux femmes maires qui ont été accompagnées par le chef de l’État de faire augmenter le nombre d’élues locales.»
C’est une initiative louable au regard du retard observé dans leadership politique féminin au Cameroun. Les résultats des élections (sénatoriales, législatives et municipales) organisées en 2013 ressortent bien cette inégalité saillante de la représentation hommes-femmes dans la vie politique et publique du pays : 56 femmes (soit 31,11%) députées sur 180 sièges à l'Assemblée nationale (contre 25 dans la dernière législature), 20 femmes sénatrices (soit 20%) sur 100 sièges à la Chambre haute et 31 élues locales sur 360 collectivités territoriales décentralisées.
19/11/24 à 15h53 GMT