Chaque année, la journée de 8 mars est célébrée à travers le monde avec un thème spécifique lancé par les Nations Unies et adapté au niveau national. Cette année 2017, sur le plan international le thème retenu est « les femmes dans un monde du travail en évolution planète 50/50 à l’Horizon 203». Et sur le plan national, le thème est « RDC 50/50 à l’horizon 2030 : investir dans un travail décent et le plein emploi pour les femmes dans un climat de paix et d’équité »
A Kinshasa, l’évènement s’est déroulé au Shark Club. Après plusieurs années de célébration dans la méditation, les femmes de la RDC ont retrouvé l’ambiance d’antan avec une nouvelle figure à la tête du ministère de « genre, enfant et famille » en la personne de Marie Louise Mwange
Plusieurs organisations tant nationales qu’internationales ont pris part à cette manifestation significative, entre autres, les organisations du système des nations unies, les différentes entreprises publiques et privées, les Organisations de la Société Civile (syndicats, ONG, confessions religieuses,…) et tant d’autres. Toutes unies comme un seul homme pour le bien être de la femme congolaise.
Selon les études menées par l’Institut national de statistiques (INS) de la République Démocratique du Congo, les femmes sont actives sur le marché du travail avec un taux de 63,7% contre 67,5% pour les hommes
On estime à 27,7 millions le nombre d’actifs occupés, c’est-à-dire, les personnes ayant un emploi dont 49,6% sont des femmes. Plus de 70% (71,2%) des actifs occupés sont employés dans l’agriculture, 24,4% dans le commerce ou les services et moins de 5% (4,4%) dans l’industrie
Lors des interventions, le professeur Marie-ThérèseKenge, Doyen de la faculté de droit à l’université de Kinshasa, a estimé que le 50/50 à l’horizon 2030, ne peut être possible que si et seulement si la femme congolaise décide dorénavant pour la formation de sa tête, la nourriture de l’esprit et pour rehausser son niveau de compétence et de connaissance en s’inscrivant dans des centres de récupération pour sa mise à niveau. C’est de cette manière qu'elle peut profiter pleinement des avancées significatives que lui offre le gouvernement de la République Démocratique du Congo dans le cadre normatif depuis la promulgation de n° 15/2002 du 16 octobre 2002 portant code de travail, à savoir : « La suppression de l’opposition expresse du mari pour contracter; la reconnaissance du droit au logement ou à l’indemnité y relative,la reconnaissance du harcèlement sexuel comme faute lourde, la protection de la maternité en milieu de travail, le repos d’allaitement par jour, la reconnaissance du congé de circonstance à l’accouchement de l’épouse etc.
Tous ces acquis sont consolidés par les innovations importantes apportées par la loi n° 15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité promulguée en 2015.
Pour parvenir sûrement à l’atteinte de l’ODD 5 sur l’égalité de sexes, il convient d’assurer la promotion de l’ODD4 sur l’éducation, pour permettre de sortir les milliers de Congolaises de l’ignorance qui rendent des fois les textes des lois désuètes, souligne les syndicats des enseignants de la RD Congo.
Par: Zino Diasitua Zingu
19/11/24 à 15h53 GMT