Par : Zino Diasitua Zingu
Le Centre de Promotion Sociale (CPS) a relevé un certain nombre des résultats visibles et crédibles dans la promotion des personnes vulnérables. Néanmoins, la dynamique de la société a créé une inadéquation entre le CPS et les besoins réels de la population ciblée. C’est dans ce cadre que le Secrétariat Général du Ministère des Affaires Sociales et de la Solidarité Nationale avec l’appui de ses partenaires d’appui technique et financier ont initié une étude de faisabilité pour passer de Centre de Promotion Sociale (CPS) au Centre d’Action Sociale (CAS).
Lors d’un atelier organisé à Kinshasa-Gombe par le même Secrétariat, le mercredi 20 avril 2017 conjointement avec le Projet de Renforcement Humain (PRSDHU)/Banque Mondiale, les experts du sous-secteur de l’éducation non formelle et d’autres techniciens évoluant dans le secteur ont analysé le rapport intermédiaire provisoire produit par le Consultant « le Consortium FTHM et Strong MKV » qui a été recruté selon la procédure de la Banque Mondiale. C’est à ce niveau que ledit atelier a tiré sa raison d’être. L’objectif de ces assises était non seulement d’enrichir le rapport provisoire mais aussi de faire un diagnostic organisationnel du CPS et de proposer les modalités de transformation en CAS en vue d’accroître et de diversifier les prestations de protection en faveur des vulnérables.
S’agissant du Groupe Vulnérable, la RDC se réfère à son Document de Stratégie de la Croissance et de la Réduction de la Pauvreté 2ème génération qui définit le concept « Groupe Vulnérable », une difficulté ou une incapacité pour un individu ou un groupe d’individu ou une communauté à jouir pleinement de leurs droits. C’est ainsi que dans la série des groupes l’on citera : les enfants en situation difficile, les femmes en situation difficile; les personne vivant avec un handicap; les personnes vivant avec du VIH/SIDA; les personnes du 3èmeâge.
CPS et CAS QUID?
Les Centres de Promotion Sociale a pour mission d’organiser des activités de promotion socioculturelles d’assistance curative en faveur de la population locale ciblée. Il est défini comme une structure sociale de base au Ministère des Affaires Sociales dont la mission est de servir la population environnante par l’organisation des activités d’alphabétisation et de l’éducation des adultes; la protection maternelle et infantile ainsi que l’apprentissage professionnel.
Au sens large et global, la promotion sociale est comprise comme étant un ensemble de dispositifs formels étatiques et non étatiques, formels et informels, visant la promotion de l’action sociale en RDC.
Par ailleurs, le Centres d’Action Sociale est une organisation de politique sociale du Ministère des Affaires Sociale en faveur des groupes vulnérables qui comporte un ensemble de dispositifs formels étatiques qui organise et réglemente les dispositifs formels et informels non étatiques.
Ainsi, vu horizontalement à travers le réseautage avec ses partenaires sociaux, le CAS se présente comme étant le point focal ou culminant de l’organisation de l’action sociale par le Ministère. Cette nouvelle prévoit d’organiser une prise en charge soit holistique, soit partielle des personnes vulnérables selon le cas. La prise en charge des personnes vulnérables peut être organisé au sein du CAS, comme en dehors, avec des structures partenaires et des familles. Elle peut être momentanée ou de longue durée. Dans tous les cas, le CAS n’abandonnera pas le contact de médiation avec les différents membres de la famille de la personne vulnérable. De manière plus spécifique, les services spéciaux proposés par le CAS seront basés sur six besoins du socle minimum, à savoir la nutrition et l’alimentation ; l’éducation/formation incluant notamment la scolarisation, le rattrapage scolaire, l’alphabétisation et l’apprentissage professionnel ; l’emploi et le revenu ; la santé et les soins de santé primaire ainsi le logement/l’hébergement. Tel est l’offre de services sociaux du CAS.
19/11/24 à 15h53 GMT