Le pays vient de lancer le projet interventionnel Test and Treat (TNT) qui vise à identifier les personnes à risque d’effets secondaires graves (personnes hébergeant des charges de loase plus de 30 000 microfilaire par millilitre de sang), de les exclure des traitements par l’Ivermectime (ou Mectizan) et de traiter ce qui sont éligibles.
L’option du (TNT) a été choisie parce qu’il a été démontré que qu’il est impossible de traiter l’onchocercose et la filariose lymphatique dans les zones où la loase est co-endémique, et ce sans risque d’effets secondaires graves. Le Centre camerounais pour la recherche sur la filariose et ses partenaires, l’IRD (France), l’université du Michigan (Usa) etc. ont donc mis sur pied une technique qui permet de diagnostiquer le loase en deux minutes. Grace à cette stratégie, 16000 personnes ont été testées dans 6 aires de Santé du Cameroun. Ce qui a permis de prévenir la survenue d’effets secondaires.
En rappel, l’onchocercose est une maladie parasitaire débilitante due au ver Onchocerca volvulus et transmise par les mouches noires localement et communément appelées « mout mout ». Cette maladie est endémique dans toutes les régions du Cameroun avec des niveaux de sévérité différents. Cette filaire cause de liaisons cutanées, atteintes oculaires pouvant conduire à la cécité. Avec la TNT, le Cameroun entend l’éradiquer.
19/11/24 à 15h53 GMT