Par Émile Doyon pour GaïaPresse
Une collaboration constructive et internationale
Les 3,4 et 5 avril derniers se tenaient à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) les Journées interdisciplinaires en sciences de l’environnement organisées par l’Institut des Sciences de l’Environnement (ISE) de l’UQAM et par l’Université de Rennes, université bretonne partenaire de l’UQAM. L’objectif premier de cet évènement était de renforcer les présentes collaborations afin de favoriser le développement de projets communs.
3 jours, 3 axes: une vision d’ensemble
Au courant de ces journées, trois axes ont été développés. Ceux-ci ont permis de couvrir un large éventail de problématiques environnementales, de la question des ressources souterraines à la qualité de l’eau des bassins versants, en passant par la transition écologique des villes. Ces journées ont fait intervenir des acteurs d’une grande diversité de champs d’études.
En effet, des représentants des sciences humaines et sociales, des sciences de la nature et des sciences juridiques et bien d’autres étaient présents afin de participer activement à la cause environnementale ainsi qu’au développement de nouveaux partenariats interdisciplinaires.
Le Colloque 2017 des étudiants de l’Institut des Sciences de l’environnement
Les Journées interdisciplinaires ne regroupaient toutefois pas uniquement des experts et des professionnels de l’environnement mais également des étudiants. Les étudiants des 2e et 3e cycles ont été appelés à apporter leur contribution dans le cadre du Colloque étudiant 2017 de l’ISE.
L’objectif premier de ce colloque s’inscrit, comme celui des Journées Interdisciplinaires, dans la promotion de la recherche en environnement, particulièrement la recherche collaborative.
Des présentations porteuses d’avenir en agriculture
Lors de ces présentations, plusieurs domaines des sciences de l’environnement ont été abordés. On relève, entre autres, les questions relatives aux catastrophes naturelles, à la résilience des milieux de vie et de la transition écologique. Certains étudiants se sont penchés sur la question des pesticides et sur la durabilité des grandes cultures en milieu agricole, principalement celle du maïs et du soja.
La problématique des alternatives en production agricole a également été touchée. La méthode des semis directs sous couverture végétale permanente (SCV), analogue à la permaculture, a fait l’objet d’un exposé. Cette technique est basée sur l’utilisation d’engrais vert. Ainsi, le but d’un engrais vert est de créer un effet synergique pour la plante cultivée (le soja par exemple) grâce à la culture simultanée d’une autre plante. Il est donc possible d’enrichir le sol de certains nutriments (azote, potassium etc.) sans effectuer l’usage d’un engrais chimique. La technique SCV promeut une utilisation de plante de couverture (engrais vert) de manière constante, même l’hiver, couplée d’une réduction du travail mécanique de la terre. Cette technique permettrait donc de réduire considérablement la quantité de produits utilisés aux champs et pourrait constituer une avenue fort intéressante pour le développement d’une agriculture plus verte et surtout durable.
Des Journées : une réussite à poursuivre
En somme, les Journées Interdisciplinaires en sciences de l’environnement ont permis de souligner l’importance de la recherche collaborative. Il est établi que l’on ne vit plus dans un paradigme de compétition interinstitutionnelle et que les barrières doivent tomber afin de faire face à des questions aussi complexes que celle des problèmes environnementaux.
Source : GaïaPresse
09/12/24 à 13h08 GMT