M. KLAUS WERNER IOHANNIS, Président de la Roumanie, a estimé que, même si certains estiment que les Nations Unies ne gèrent pas bien la multitude des nouvelles crises, il n’existe pas de voie plus efficace que le multilatéralisme pour rechercher des solutions fiables aux défis mondiaux. Le monde a plus que jamais besoin d’un système international fondé sur l’état de droit et les Nations Unies doivent être dotées des moyens nécessaires à leur efficacité. En même temps, les États Membres doivent renforcer leur engagement en faveur des Nations Unies.
L’ordre du jour des Nations Unies ne concerne pas seulement les conflits et leur prévention, a rappelé M. Iohannis. Il touche aussi au développement et aux droits de l'homme: il faut bâtir une vie décente pour chacun sur une planète durable. La Roumanie, a rappelé son Président, a choisi d’associer tous les acteurs politiques, de la société civile, du secteur privé et de la communauté scientifique à l’élaboration de politiques permettant la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030. Elle se soumettra à son premier examen volontaire du Forum politique de haut niveau pour le développement durable, en juillet 2018.
Quelle que soit la forme que prendra finalement le Conseil de sécurité réformé, nous avons besoin de Nations Unies dotées de solides capacités de planification et capables de projeter la vision d’une paix mondiale bien au-delà des vicissitudes présentes, a poursuivi M. Iohannis. C’est pourquoi la Roumanie soutient les efforts de réforme du Secrétaire général et en particulier la création d’une structure institutionnelle intégrée permettant une approche holistique de la gestion des crises. Elle appuie également le renforcement de l’efficacité des opérations de maintien de la paix et les priorités du Secrétaire général en matière de réforme: prévention des conflits, développement durable, réforme de la direction et refonte du Secrétariat. Elle salue en outre la réforme de l’architecture de lutte contre le terrorisme et la création du Bureau de lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, la Roumanie reste favorable, avec l’Espagne, à la création d’un tribunal international contre le terrorisme. Enfin, elle appuie le renforcement de la dimension des droits de l'homme au sein de l’Organisation.
M. Iohannis a ensuite mis l’accent sur l’éducation pour la paix, estimant qu’une éducation de qualité est le seul moyen de lutter contre les tendances extrémistes qui menacent aujourd’hui la jeunesse. Il a rappelé qu’il venait de présider un débat sur ce thème en marge du débat général de l’Assemblée générale.
Le Président roumain s’est enfin inquiété des conflits prolongés dans la région de la mer Noire, qui perturbent la coopération régionale alors même que la communauté internationale devrait stimuler ce type de coopération. Rappelant que la Roumanie avait parrainé une résolution en ce sens au Conseil de sécurité en 2005 alors qu’elle en était membre non permanent, le Président a annoncé la candidature de son pays pour un cinquième mandat de deux ans au Conseil pour la période 2020-2021, en rappelant la contribution de son pays aux effort de paix et de sécurité des Nations Unies, y compris sa contribution depuis 26 ans aux opérations de maintien de la paix, dans lesquelles ont servi plus de 10 000 Casques bleus roumains dans 20 missions.
[agonu72], [CdP22-climat], [CdP23-climat]
Source : ONU
Photo : ONU
Résumé de la déclaration (1342 hits)
19/11/24 à 15h53 GMT