Le monde entier a été secoué par la crise économique en 2008. Les grandes économies mondiales ont été les plus touchées par cette crise. Elle a eu pour conséquence, une grande récession économique de nombreux pays et les difficultés pour les pays sous-développés de lever les fonds pour financer certains projets.
L'Afrique a aussi été touchée par cette crise. La réalisation de nombreux projets a été mise à rude épreuve parce que les investisseurs ont été confrontés à des difficultés d’accès au financement.
Outre cette crise, l’Afrique a été confrontée à la hausse du cours du dollar. Toute chose qui a eu un impact sur les échanges commerciaux.
Les fluctuations des prix des matières premières nont pas toujours été favorables aux pays exportateurs et consommateurs. Si la hausse des cours du pétrole dans les années 2011 et 2012 a permis aux pays producteurs comme le Tchad, le Nigeria, l’Angola, d’engranger des recettes, les pays consommateurs en ont souffert. Lorsque les cours ont été revus à la baisse, cela a impacté négativement les pays producteurs mais a avantagé les consommateurs. La fluctuation des cours de l’or a bénéficié aux pays producteurs comme le Mali, la Cote d’Ivoire, le Burkina, le Ghana. On a constaté que dans ces pays, les recettes propres ont connu une tendance haussière avec la hausse du cours de l’or.
Outre ces aspects purement économiques, l’Afrique a été secouée par une vague des crises et des conflits. L’Afrique du Nord et de l’Ouest font face ces dernières années à la montée du terrorisme, marquée par des attentats sanglants à répétions. L’Afrique centrale quant à elle connait une recrudescence des conflits internes.
Cette situation engendre l’attentisme de certains investisseurs.
Sur le plan politique, la normalisation de la situation sociopolitique dans de nombreux pays ont été favorables à la reprise économique. Cest le cas de la Côte dIvoire en 2011 et du Burkina en 2015. Aussi, de nombreux pays ont connu des transitions politiques pacifiques (Burkina, Bénin, Ghana, Nigeria, Cote dIvoire, etc.) mais certains ont été secoués par des troubles électoraux (RDC, Congo, Gabon, Burundi, etc.).
Malgré cette situation, l’Afrique est resté le continent le plus dynamique sur le plan économique et commercial.
Le Continent a fait preuve d’une stabilité du cadre macroéconomique. Le taux de croissance de l’Afrique est resté stable ces dernières années, et tourne autour de 4 à 5%. Une situation favorisée par la mise en oeuvre d’une série de mesures innovantes dans le pilotage des pays et de réformes économiques afin d’exploiter au mieux les potentialités de chaque pays. La situation a aussi bénéficié de l’augmentation des volumes des exportations (les produits pétroliers et miniers essentiellement), l’accroissement des investissements directs étrangers et l’envoi des fonds par les travailleurs immigrés. L’un dans l’autre, tous ces facteurs prouvent le dynamisme du continent africain. Un dynamisme qui impacte sur le développement global du continent en témoigne la stabilité de la croissance. Ce dynamisme a eu aussi pour conséquence, le rayonnement du continent dans le monde.
Les récentes visites des dirigeants des grandes nations est un indicateur de ce rayonnement. Ainsi, les présidents américains, allemands, français, japonais se sont succédés dans divers pays africains pour nouer des relations d’amitié et commerciale. De nos jours, de nombreuses entreprises étrangères qui implantent des représentations en Afrique contribuent à la création d’emplois dans les pays respectifs. Elles contribuent au transfert de compétences vers les travailleurs africains et à la mobilisation des recettes fiscales propres au profit des pays d’accueil. On rencontre également de nombreux ressortissants africains occupant des postes prestigieux dans des entreprises dans des pays d’autres continents et dans des institutions internationales comme le Banque mondiale.
Enfin, dans les conflits et crises qui secouent le continent, les pays africains se mettent en avant pour la recherche de la paix et de la stabilité. Des soldats africains participent au maintien de la paix au Darfour, en RDC, au nord Mali, en Centrafrique, etc. L’Union africaine et les ensembles sous régionaux se sont impliqués dans la résolution des crises politiques au Burkina Faso, en Gambie, en Somalie, au Burundi, etc.
Toutes ces actions prouvent que l’Afrique sait prendre son destin en main et contribue au rayonnement du continent. Ce rayonnement donne à l’Afrique un nouveau visage.
L’image autre fois véhiculée de l’Afrique, comme un continent de pauvreté, de guerre, de malnutrition laisse place à une Afrique résiliente, capable de faire face aux défis politiques, économiques, sécuritaires qui se posent.
Le rayonnement de l’Afrique sera plus important si le continent poursuit les réformes engagées sur la promotion des investissements privés, améliore la bonne gouvernance et la mise en oeuvre des projets publics et surtout poursuit les mesures d’intégration entre pays et entres grands ensembles régions.
09/12/24 à 13h08 GMT