A Tuktoyaktuk, le rêve caressé il y a un demi-siècle est enfin devenu réalité cette semaine avec la mise en service d’une route extrême reliant la bourgade canadienne, nichée sur les rives de l’océan Arctique, au reste du continent nord-américain.
L’exploit valait bien un feu d’artifice, même avec un thermomètre proche des -30 degrés Celsius. Les yeux s’illuminaient alors sur les visages emmitouflés des responsables locaux et des habitants.
Après des années d’études et d’atermoiements, le premier coup de pelle a finalement été donné en 2014, sous l’ancien gouvernement conservateur, pour construire ce que l’on appelait alors la « route des ressources », soit le lien permettant d’aller exploiter les richesses toujours plus loin au Nord.
Mais il y a un an, les libéraux du Premier ministre Justin Trudeau ont décidé un moratoire de cinq ans sur les forages dans l’Arctique.
Les 138 kilomètres de gravier de la route d’Inuvik à Tuktoyaktuk, au nord du Cercle polaire, n’ont cependant pas été construits en vain car, pour les habitants parmi les plus isolés au Canada, c’est la promesse d’une vie moins chère et d’argent de touristes en quête d’aventure.
À Tuktoyaktuk, le taux de chômage est de plus de 30%, et les conditions de vie difficiles pour les 930 habitants.
09/12/24 à 13h08 GMT